Les informations données par la chaîne de télévision américaine CNN à propos d’attaques présumées de Moscou contre l’Ukraine ne doivent pas être considérées comme de vrais faits, a lancé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, en rappelant que l’Otan poursuivait quant à elle une « exploration militaire » de l’Ukraine.
Interrogée sur les reportages de la chaîne de télévision américaine CNN sur une nouvelle « attaque » présumée de la Russie contre l’Ukraine, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a ironisé qu’à croire ce média la Russie avait déjà « attaqué » l’Ukraine, et pas qu’une seule fois.
« Tout d’abord, si vous regardez CNN, vous devez savoir que nous avons déjà attaqué l’Ukraine plus d’une fois, et que des chars d’assaut parcourent les champs ukrainiens. Si vous regardez CNN, cela se passe depuis des années », a-t-elle noté lors d’un point presse le jeudi 25 novembre.
La diplomate a également appelé à vérifier les faits et à ne pas considérer CNN comme une source d’information fiable.
« Un terrible cercle vicieux »
En outre, elle a ajouté que ce qui se passe en réalité contredit ce que CNN raconte et montre dans ses reportages.
« Combien de fois avons-nous été obligés de désavouer et de solennellement démasquer des faux. Les États-Unis s’engagent en paroles à résoudre rapidement le conflit dans le Donbass. En réalité, ils injectent des armes dans le pays en les fournissant au régime de Kiev. Kiev les utilise dans la région contre les personnes qu’il appelle ses propres citoyens, dont il affirme se soucier et au nom de qui il prie la communauté internationale de l’aider constamment et de le protéger contre la Russie. Et cela se fait au nom des personnes contre lesquelles on utilise ces armes occidentales. Un terrible cercle vicieux », a ajouté Maria Zakharova.
« Exploration militaire » de l’Ukraine par l’Otan et les USA
De plus, l’Otan et les États-Unis poursuivent l’ »exploration militaire » de l’Ukraine, a précisé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, commentant les informations diffusées par certains médias sur les projets de Washington d’envoyer des conseillers militaires à Kiev.
Dans ses reportages sur la Russie et l’Ukraine, CNN parle comme si la Russie avait augmenté sa présence militaire aux frontières de l’Ukraine. En outre, les journalistes évoquent une menace, comme quoi la Russie se prépare à une invasion.
Interrogée sur l’activité militaire russe, la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a déclaré le 22 novembre que l’administration était préoccupée et qu’elle avait « eu des interactions approfondies » avec ses alliés et partenaires européens, et notamment avec l’Ukraine ces dernières semaines.
Elle a ajouté que les États-Unis avaient « également eu des discussions avec des responsables russes sur l’Ukraine et les relations américano-russes en général ».
Pour sa part, l’Union européenne doit être prête à adopter de nouvelles sanctions contre la Russie si la situation s’aggrave dans l’est de l’Ukraine ou à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, a affirmé la chancelière Angela Merkel le jeudi 25 novembre lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue polonais Mateusz Morawiecki.
Moscou se défend et dément
Pour sa part, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, commentant les propos d’un responsable du ministère ukrainien de la Défense, Kyrylo Budanov, sur une prétendue opération militaire russe en préparation, a déclaré le 23 novembre que Moscou n’avait pas l’intention d’attaquer qui que ce soit.
Dmitri Peskov a déclaré en début de semaine qu’un certain nombre de médias occidentaux jouaient le rôle de plateformes de propagande antirusse.
Le porte-parole du Kremlin a notamment qualifié Bloomberg de « trompette » pour une campagne d’information ciblée contre la Russie. Il n’a pas exclu que ces actions servent de couverture à des « intentions agressives qui pourraient avoir lieu à Kiev ».
Qui plus est, le New York Times avait auparavant fait état d’avertissements des services de renseignement, selon lesquels, à en croire ce média, Moscou se préparait à « envahir » le territoire d’un pays voisin. Le 13 novembre, Vladimir Poutine a qualifié ces allégations d’alarmistes.
Source: Avec Sputnik