La photo d’un ‘touriste’ portant le drapeau israélien dans l’archipel de Socotra (sud-est du Yémen), a suscité l’ire des Yéménites.
Socotra est contrôlé par le Conseil de transition du Sud soutenu par les Émirats arabes unis.
L’activiste yéménite Bin Ghaleb a écrit sur son compte Twitter : « Image provocante, un touriste israélien se balade à Socotra en portant le drapeau de son pays ».
Bin Ghaleb a cité des sources locales confirmant que les forces du Conseil de transition assurent la protection des touristes israéliens.
Un autre activiste a affirmé sur Twitter que des touristes israéliens se rendent vers l’île de Socotra via les Emirats, postant le tag : « La normalisation est une trahison ».
La semaine dernière, Anis Mansour, directeur du Centre d’études ‘Ici Aden’ et membre de la Fédération internationale des journalistes, a publié une photo d’un « avion émirati atterrissant à l’aéroport de Socotra ».
Il n’a pas précisé si cet avion transportait des touristes israéliens, mais Mansour a écrit « Socotra sous occupation émirati-israélienne ».
En juin dernier, des informations indiquaient que des touristes israéliens affluaient vers l’île de Socotra avec des visas accordés par Abou Dhabi, sans obtenir l’autorisation du gouvernement yéménite.
Des militants ont publié des photos de touristes, indiquant que la plupart d’entre eux étaient des Israéliens, escortés par d’officiers émiratis.
L’arrivée des Israéliens sur l’ile a été constatée après la signature de l’accord de normalisation entre ‘Israël’ et les Émirats arabes unis en septembre 2020.
50 000 personnes, dont une majorité de pêcheurs, vivent dans l’archipel situé dans l’océan Indien.
Des responsables yéménites, dont le conseiller du ministère yéménite de l’Information à Aden (sud), Moukhtar Al-Rahbi, ont accusé Abou Dhabi de profaner la souveraineté de Socotra.
Les informations sur l’afflux de touristes israéliens à Socotra ont suscité de nombreuses critiques au Yémen, car les autorités contrôlant l’archipel interdisent aux citoyens yéménites d’y avoir accès sous prétexte d’empêcher la propagation du coronavirus.
Source: Traduit à partir d'AlQuds al-Arabi