L’Europe envoie des combattants volontaires et des armes tandis que les Etats-Unis envoient aussi des militaires vers les pays limitrophes de l’Ukraine. Les Occidentaux se préparent pour une guerre qu’ils voudraient manifestement bien longue. Mais certains pays hésitent, dont la Pologne qui ne veut ni impliquer ses avions militaires ni ses aéroports, la Grande bretagne qui ne veut pas envoyer des hommes.
20 mille volontaires
20 mille personnes sont disposées à combattre contre la Russie en Ukraine, a révélé le ministre ukrainien des Affaires étrangères.
« Le nombre des volontaires est actuellement de l’ordre de 20 mille. Ils sont dans leur majorité originaires de l’Europe… nombreux détestent la Russie depuis des années mais n’osaient pas s’opposer à elle. Lorsque les gens ont vu les Ukrainiens les combattre et qu’ils n’ont pas capitulé ils se sont motivés pour rejoindre le combat », a dit Dmytro Kuleba.
Le mois de février dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la création d’une « brigade internationale » formée de volontaires « pour aider à repousser l’invasion russe » demandant aux étrangers de la rejoindre.
Parmi les pays européens qui ont répondu a l’appel, le Danemark qui a autorisé à ses citoyens de participer au combat.
Mais la Grande bretagne ne semble pas de cet avis, malgrè le discours farouchement hostile à la Russie de son Premier ministre Boris Johnson. Le chef d’état-major des armées britanniques a déclaré le dimanche 6 mars qu’il n’est ni légal ni utile pour le peuple britannique de se rendre en Ukraine pour combattre.
Des soldats américains
Les Américains de leur côté ont envoyé leurs militaires : 1700 soldats sont déjà arrivés en Pologne où ils s’entrainent à proximité de la frontière avec l’Ukraine. 7000 autres devraient être dépêchés prochainement « pour consolider le front est de l’Otan », selon les termes du secrétaire d’état Anthony Blinken qui a tenu ces propos lors d’une conférence de presse avec son homologue lithuanien.
La Lituanie qui semble devoir accueillir ces militaires américains avait annoncé depuis quelques jours l’arrivée des F35 américains sur son sol.
Un aéroport secret
La semaine passée, le chef d’état-major américain Mark Melly avait visité un aéroport situé près de la frontière ukrainienne, devenu désormais le centre de cargaison des armes.
Selon la télévision américain CNN, le lieu de cet aéroport sera gardé au secret de crainte qu’il ne soit visé par les forces russes.
Le commandement des forces américaines en Europe, EUCOM, participe aux opérations de transport des armes et utilise son réseau pour coordonner avec les alliées et les partenaires, a rapporté un responsable militaire américain à la CNN. Selon lui, 14 pays ont envoyé de l’aide militaire en Ukraine depuis le début de l’opération russe.
Divergences entre Varsovie et Washington
Entretemps, les déclarations des dirigeants des alliés occidentaux font croire à des divergences sur les efforts de participation à la guerre en Ukraine.
Ce lundi, Varsovie a assuré ne pas vouloir envoyer ses avions Mig-29 en Ukraine ni permettre que ses aéroports soient utilisés dans le conflit en cours.
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki a fait cette déclaration après la diffusion d’un rapport américain dans le journal Politico dans lequel quatre responsables américains assurent que son pays et les Etats-Unis menaient des tractations pour fournir des avions de combats aux Ukrainiens.
« L’administration américaine ne s’oppose pas à ce que la Pologne envoie des avions en Ukraine car il lui est difficile d’envoyer les F-16 américains en Pologne », rapporte Politico citant le porte-parole de la Maison Blanche.
Une position qui est à contre-courant de ce que la Pologne avait annoncé auparavant par la voix du Chef du Bureau de la Défense nationale polonais selon lequel « l’Otan ne discute pas de l’éventualité d’envoyer des forces en Ukraine ».
« Il n’est pas du tout question d’envoyer des forces de l’Otan ou polonaises en Ukraine. Personne n’en discute », a affirmé Pawel Soloch.
Mais les Russes ne semblent pas l’entendre de cette oreille. Leurs sources se référant à des renseignements militaires ont assuré que l’OTAN envisageait l’été dernier de déployer 4 bataillons militaires en Ukraine.
Il est question que 100 satellites militaire de l’Otan espionnent les mouvements des forces russes en Ukraine et transmettent les informations aux Ukrainiens.
A noter aussi que la Russie a mis en garde les pays voisins de l’Ukraine contre l’accueil d’avions de combat de Kiev qui seraient ensuite utilisés contre les forces de Moscou, mettant nommément en cause la Roumanie, un Etat membre de l’OTAN.
Source: Divers