L’Organisatin de libération de la Palestine a menacé de retirer sa reconnaissance de l’entité sioniste en riposte à la décision israélienne de construire de nouvelles colonies en Cisjordanie et à l’est de Jérusalem occupées.
C’est ce qu’a déclaré l’ancien négociateur en chef de l’Autorité palestinienne et membre du Conseil exécutif de l’OLP Saëb Erekat selon le journal en ligne arabophone Raï al-Yaoum.
Il a révélé encore que la direction palestinienne a décidé de réclamer une enquête judiciaire auprès du Tribunal Pénal International afin de faire face aux nouveaux plans israéliens de colonisations.
« Le transfert de l’ambassade est toujours de vigueur nous n’avons reçu aucune assurance qu’il n’aura pas lieu », a également déploré M. Erekat, en indiquant que l’AP a envoyé un message à l’administration Trump, sans recevoir de réponse.
« L’OLP commencera par retirer sa reconnaissance d’Israël, adhèrera à 16 organisations internationales et réduira sa relation avec Israël, sur les plans sécuritaire, politique et économique », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « le transfert de l’ambassade américaine vers Jérusalem constituera une reconnaissance américaine de l’annexion de Jérusalem al-Quds occupée par Israël. Raison pour laquelle nous ne pouvons en aucun cas reconnaitre des Etats qui annexent une partie de notre territoire occupé. La situation est très grave et nous sommes face des décisions destinales qui seront exécutées. Nous avons d’autres choix que nous annonceront le moment propice ».
Selon Erekat, le plan palestinien concerné compte entre autre « le recours à l’Assemblée générale des Nations Unies pour demander la suspension d’Israël jusqu’à ce qu’il respecte les lois et la législation internationale ».
Depuis l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, le gouvernement israélien est aux anges . Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l’a ouvertement présenté comme une « chance formidable » après huit années de « pressions énormes » de l’administration Obama au sujet de l’Iran et des colonies.
À partir du 20 janvier, Israël a procédé à cinq annonces de colonisation portant sur plus de 6.000 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.
A vrai dire, la colonisation s’est poursuivie depuis 1967 sous tous les gouvernements israéliens et plus de 600.000 colons israéliens vivent une coexistence souvent conflictuelle avec environ trois millions de Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.
Position américaine floue
Indirectement, la nouvelle administration américaine a donné son feu vert à la reprise de cette colonisation.
Après avoir laissé faire pendant deux semaines, la Maison blanche s’est contentée de dire jeudi: « La construction de nouvelles colonies ou l’expansion de celles existantes au-delà de leurs frontières actuelles pourrait ne pas aider à atteindre (l’)objectif ».
Tout en soulignant qu’elle « n’a pas pris de position officielle sur les activités de colonisation », le porte-parole de la Maison Blanche a souligné que Washington ne considérait pas l’existence de colonies comme un obstacle à la paix.
Pour les Palestiniens, M. Trump rompt avec la politique historique des Etats-Unis et délivre un feu vert à la construction de logements israéliens en territoire palestinien occupé, du moment qu’elle reste circonscrite à l’intérieur des colonies existantes.
Hanane Achraoui, membre de la direction palestinienne, a dénoncé auprès de l’AFP un communiqué « flou et inacceptable » qui autorise les Israéliens à construire à l’intérieur des colonies existantes.
« Cela va à l’encontre de cinquante années de politique claire des Etats-Unis », a indiqué un officiel palestinien sous couvert de l’anonymat, « quiconque prétend que les colonies ne sont pas un obstacle à la paix se sert de faits alternatifs, ou bien ignore complètement la réalité de la colonisation et de l’occupation israéliennes ».
Source: Divers