Le chef de la délégation de députés belges Filip Dewinter qui s’est déplacée en Syrie a déclaré à Sputnik que les médias déformaient la réalité sur la Syrie.
Ayant visité un hôpital, il a appris que les sanctions occidentales étaient la raison principale du manque critique de médicaments et d’équipements techniques.
Une délégation parlementaire belge menée par Filip Dewinter s’est rendue lundi en Syrie et tout particulièrement à Alep dans le but de fournir une information authentique sur ce qui se passe en Syrie. La délégation avoue avoir été « impressionnée » par la différence entre la réalité et la situation présentée par les médias.
« Notre principale visite était celle à l’hôpital Al-Jamia où nous avons rencontré le médecin-chef. Il a parlé des difficultés et du manque de matériel médical. La plupart des équipements sont hors d’usage, car il est impossible d’acheter les pièces de rechange nécessaires en raison des sanctions imposées à la Syrie. L’hôpital manque de médicaments et d’équipements nécessaires, parce que l’Union européenne y a coupé l’accès», a-t-il déclaré dans un entretien à Sputnik.
Et d’ajouter que lors de la visite de la délégation a eu lieu des «réunions politiques avec le président (syrien, ndlr) Bachar el-Assad et le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem. Nous avons appris de nos médias que M. Assad avait eu une crise cardiaque, souffrait d’une maladie cardiaque et de maladies similaires. Notre réunion a duré une heure et demie. Il avait l’air bien, était frais et en parfaite santé. Je dis juste que c’était un faux, de fausses nouvelles ».
L’interlocuteur de Sputnik a précisé qu’ils avaient discuté des sanctions imposées par l’UE, de « la position changeante du président turc Recep Tayyip Erdogan », de la rencontre d’Astana sur la Syrie et des pourparlers de Genève à venir. Nous avons parlé du développement de la situation militaire, surtout après la victoire à Alep, et des terroristes étrangers. En Syrie, 650 combattants belges ont rejoint les rangs de Daech. « Nous avons discuté la façon dont nous pouvons résoudre ce problème avec l’aide du gouvernement belge », a expliqué le député.
Selon M. Dewinter, le président syrien a des doutes sur les intentions de M. Erdogan et son gouvernement. Le président est persuadé que les armes de Daech pénètrent toujours en Syrie depuis le territoire turc. Il estime également que la position d’Erdogan est ambiguë et que la Turquie peut tout de même soutenir la Syrie.
Bachar el-Assad a expliqué au député que le changement de position d’Erdogan était dû à « la pression du président russe Vladimir Poutine».
Bachar el-Assad, le gouvernement syrien et l’armée « ne sont pas des ennemis mais nos alliés dans la propagation de la liberté et de la sécurité au Moyen-Orient et en Europe », a conclu Filip Dewinter, en exprimant sa vive approbation de « l’intervention et de l’assistance de la Russie, non seulement militaire mais aussi humanitaire au peuple syrien ».
Source: Sputnik