Des tests ont confirmé que le groupe takfiro-wahhabite Daesh (EI) s’était servi de laboratoires de l’université de Mossoul, en Irak, pour produire des armes chimiques à l’agent moutarde, selon le Pentagone mardi.
L’immense université aux bâtiments modernes était l’une des plus réputées d’Irak avant la prise de la ville par les takfiristes en 2014.
L’université a été libérée le mois dernier par les forces de sécurité irakiennes, qui ont désormais sous leur contrôle toute la partie est de la ville.
Selon le capitaine de vaisseau Jeff Davis, porte-parole du Pentagone, des examens d’échantillons prélevés sur place ont montré que Daesh avait utilisé les laboratoires universitaires pour produire de l’agent moutarde.
Cette substance poudreuse était ensuite utilisée par les takfiristes pour produire des armes rudimentaires.
La substance produite n’avait pas grand chose à voir avec le terrifiant gaz moutarde utilisé pendant la première guerre mondiale, a précisé le capitaine Davis.
Elle était « plus destinée à irriter la peau, comme un coup de soleil (…) qu’à être mortelle », a-t-il indiqué. « Nous n’avons aucune indication qu’elle ait réellement tué quelqu’un ».
Avant l’offensive des forces irakiennes, les takfiristes ont déménagé leurs installations de production, a indiqué le porte-parole.
« Nous pensons qu’ils ont déplacé la plupart d’entre elles, et que celles-ci sont probablement en fonction quelque part ailleurs », a-t-il dit.
Les forces irakiennes sont en train de sécuriser la partie est de Mossoul, qu’elles ont reconquise après trois mots de combats avec Daesh.
Elles ont affaire à des « cellules dormantes » de Daesh ou à des takfiristes dissimulés dans des caches souterraines, a-t-il indiqué.
Avec AFP