Selon un sondage de l’agence Reuters, « les économies des six membres du Conseil de coopération du Golfe vont croître plus rapidement cette année qu’on ne le pensait auparavant grâce à une production pétrolière abondante », sauf que « les experts s’attendent à un ralentissement de la croissance l’année prochaine ainsi qu’à la demande mondiale ».
Les prix du pétrole brut, principal catalyseur des économies du Golfe, ont bondi de plus de 35 % cette année, et malgré les attentes selon lesquelles ils resteront élevés, le prix moyen devrait être inférieur à 100 dollars le baril l’année prochaine.
Les six États arabes du Golfe, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, Bahreïn et Oman, affichent des excédents budgétaires, dont certains pour la première fois depuis une décennie.
Le sondage prévoyait qu’au cours de la période du 6 au 20 juillet, la croissance globale dans les six économies du CCG serait en moyenne de 6,2 % cette année, contre 5,9 % prévu dans le sondage d’avril, et cette hausse serait la plus rapide depuis un certain temps.
Mais la croissance devrait ralentir rapidement, à près de la moitié de ce rythme à 3,8 en 2023, légèrement supérieur à celui de l’enquête précédente.
« La croissance mondiale est toujours sous pression, il y a un choc sur les prix des matières premières, ce qui fait craindre une récession », a déclaré Ensaf Al-Matrouk, économiste adjoint à la Banque nationale du Koweït.
« L’expansion ou l’exacerbation de la guerre en Ukraine pourrait plonger l’économie mondiale dans la récession, entraînant une forte baisse des prix du pétrole même si les contraintes d’approvisionnement persistent, affectant la croissance régionale et les équilibres financiers », a ajouté Al-Matrouk.
Il a expliqué que la hausse supplémentaire des prix des biens autres que l’énergie, y compris les denrées alimentaires, pourrait nuire à la croissance et susciter des inquiétudes quant à la sécurité économique régionale.
La région reconnaît de plus en plus que l’abandon à long terme du monde des combustibles fossiles met fin à l’âge d’or du pétrole, ce qui incite à dépenser davantage de bénéfices exceptionnels pour diversifier les économies dépendantes du pétrole et du gaz.
Source: Traduit d'AlMayadeen