Le chef de la délégation nationale représentant Sanaa, Mohammad Abdel Salam, a commenté sa visite actuelle dans la capitale russe, Moscou, et sa rencontre avec des responsables russes.
Dans une interview accordée à la télévision libanaise AlMayadeen, Abdel Salam a déclaré, le jeudi 11 août, que « la délégation nationale avait discuté avec la partie russe de l’impact des événements au Yémen, en particulier après les développements en Ukraine », expliquant que « le Yémen avait senti tôt le danger américain ».
Le chef de la délégation nationale et également porte-parole du mouvement Ansarullah a fait état de « réels changements dans la position russe et la prise de conscience que le Yémen pouvait avoir une influence stratégique ».
Il a souligné que « la visite à Moscou intervient dans une circonstance exceptionnelle et sensible afin de parvenir à une approche bénéfique pour le peuple yéménite ».
Abdel Salam a souligné que « tant que l’agression et le siège ne sont pas levés, les Yéménites auront le droit d’agir dans le monde avec tous ceux qui sont lésés par le projet américain, y compris la Russie ».
Il a expliqué que « ce qui se passe au Yémen ne constitue pas seulement une agression de la part de l’Arabie et des Emirats, car ils sont les outils du projet américain ».
« Il existe de nouveaux défis que le Yémen partage avec la Russie, l’Iran, et les pays de l’axe de la Résistance et d’autres pays touchés par l’hégémonie américaine », a ajouté M.Abdel Salam.
Et de poursuivre: « il y a un changement dans l’ambiance régionale et internationale, et l’Arabie saoudite est consciente que la protection américaine n’est plus garantie ».
Le chef de la délégation nationale a en outre commenté la prolongation de la trêve en cours. Il a affirmé que « les chances de la reconduction de cette trêve pourraient être les dernières en cas du maintien du blocus et si on ne parvient pas à trouver un mécanisme de paiement des salaires des fonctionnaires ».
Le chef de la délégation nationale a déclaré que « les revenus pétroliers du Yémen sont pillés et transférés vers les banques saoudiennes, les salaires des fonctionnaires ne sont pas payés des richesses du pays ».
Source: Traduit à partir d'AlMasirah