Le chef de l’Opep estime que l’économie européenne est irrévocablement frappée par la récession et que les États-Unis pourraient également faire face à ce phénomène difficile à endiguer.
Lors d’une conférence sur l’énergie ADIPEC, tenue à Abou Dhabi, le lundi 31 octobre, le secrétaire général de l’Opep, Haitham al Ghais, a partagé une vision sombre de la situation économique des pays occidentaux.
« L’Europe est définitivement en récession; les États-Unis se dirigent potentiellement vers une récession. Ces facteurs économiques auront un impact sur la demande de pétrole », a-t-il affirmé, cité par Bloomberg.
D’après M.al Ghais, les membres de l’Opep constatent un excédent pétrolier au quatrième trimestre.
« Nous voyons également un surplus au début de 2023 suite aux grandes incertitudes quant aux prévisions de croissance économique. C’est la principale raison pour laquelle nous avons pris la décision d’être proactifs », a-t-il détaillé.
Réduction de la production de pétrole
En octobre dernier, l’Opep+, composée de treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés, a décidé de réduire sa production de 2 millions de barils par jour.
Cette décision, expliquée par l’incertitude entourant les perspectives économiques mondiales, entre en vigueur à partir de novembre.
L’Opep a vu le jour en 1960 avec pour but de réguler la production et le prix du brut, en instaurant des quotas.
L’organisation s’est étendue en 2006 à la Russie et à d’autres partenaires pour former l’Opep+.