Des manifestations massives ont eu lieu, ce vendredi 4 novembre, dans différentes régions de l’Iran pour commémorer la Journée nationale de la lutte contre l’arrogance mondiale et annoncer le fiasco de la récente sédition américano-israélienne ainsi que de la guerre hybride contre la République islamique.
Dans la capitale, Téhéran, les rassemblements marquant cette journée se sont tenus sur le site de l’ancienne ambassade américaine, baptisé par les Iraniens « le Nid d’espionnage ».
«L’Iran est fort», «nous obéissons au Guide suprême» l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, peut-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants.
Raïssi ironise sur la volonté de Biden de «libérer» l’Iran
Devant des centaines de milliers de personnes rassemblées dans la capitale, le président iranien Ebrahim Raïssi a ironisé sur les propos tenus la veille par le président américain Joe Biden qui a affirmé qu’il veut «libérer» l’Iran.
«Les États-Unis disent qu’ils veulent libérer l’Iran mais je dois vous dire que l’Iran s’est libéré il y a 43 ans et il est déterminé à rester libre. Il ne se soumettra plus à vous. », a lancé M.Raïssi.
«Nos hommes et nos femmes sont déterminés, nous ne vous permettrons jamais de réaliser vos désirs sataniques», a encore dit Ebrahim Raïssi à l’adresse des États-Unis, l’ennemi juré de l’Iran, rapporte l’AFP.
«L’ennemi veut cibler notre unité, notre sécurité, notre paix et notre détermination», a-t-il ajouté, saluant la diversité de la société iranienne, énumérant les communautés kurdes, baloutches, turkmènes et arabes.
«Mort à l’Amérique, mort à Israël, mort à la Grande-Bretagne!», a scandé la foule.
Jeudi, le président américain Joe Biden a déclaré que son pays va «libérer» l’Iran. «Ne vous inquiétez pas, nous allons libérer l’Iran. (Les Iraniens) vont se libérer eux-mêmes très bientôt», a-t-il dit lors d’un discours électoral en Californie, en référence aux émeutes sporadiques soutenus par des pays étrangers.
Fiasco de la récente sédition américano-israélienne
« Nous remercions Dieu que l’Iran et la grande nation iranienne, qui ont stratégiquement affronté les administrations criminelles, malveillantes et terroristes des États-Unis au cours des sept dernières décennies, soient désormais reconnus comme les porte-drapeaux de la lutte contre l’impérialisme et révèlent les crimes inhumains de la Maison Blanche contre les nations du monde », a souligné les Gardiens de la révolution iranienne (CGRI) dans un communiqué, cité par le site iranien francophone PressTV.
Et de poursuivre : « les leçons tirées de la prise de contrôle de l’ambassade américaine (Nid d’espionnage, ndlr) à Téhéran en 1979 ont constitué la base du réveil des pays et des nations manipulés par les États-Unis face aux politiques sataniques et inhumaines et aux approches des puissances arrogantes. Cela se produit alors que les nations se débarrassent des chaînes de la domination et de l’arrogance américaines dont la géographie se restreint de jour en jour ».
Le CGRI a souligné que « le 4 novembre est l’incarnation des maux fomentés par les États-Unis contre la Révolution et l’Ordre islamique en Iran ».
« Les manifestations marquent également la fin d’une guerre hybride à part entière contre la République islamique d’Iran et prouvent une fois de plus au monde entier la résistance de la nation iranienne et sa lutte contre l’Arrogance mondiale », a conclu le communiqué.
Le 4 novembre 1979, moins d’un an après la victoire de la Révolution islamique qui a renversé une monarchie soutenue par les États-Unis, des étudiants universitaires iraniens qui se disaient « étudiants suivant la lignée de (feu) Imam (Khomeiny) » ont saisi l’ambassade des États-Unis à Téhéran, qui était devenue un centre d’espionnage et de planification pour renverser le système islamique nouvellement établi en Iran.
Les étudiants qui se sont emparés de l’ambassade ont par la suite publié des documents prouvant que l’enceinte était effectivement engagée dans des plans et des mesures visant à renverser la République islamique.
Chaque année, le 13e jour du mois iranien d’Aban (qui tombe cette année le vendredi 4 novembre), la nation iranienne, en particulier les étudiants, organise des rassemblements à travers le pays pour commémorer cette journée.