L’éventuel transfert de la Transcarpatie, située dans l’ouest de l’Ukraine, a été suggéré par un homme politique hongrois. Il a publié un cliché datant de 1939, lorsque la frontière hongro-polonaise passait par cette région.
Un homme politique hongrois a fait allusion à un éventuel partage de l’Ukraine entre son pays et la Pologne.
« Aujourd’hui, c’est le jour de l’indépendance de la Pologne. Dieu bénisse la Pologne. Retrouvons-nous à la frontière polono-hongroise !», a écrit le chef du parti Mouvement Notre patrie, Laszlo Toroczka sur Twitter.
La publication est accompagnée d’un cliché pris en mars 1939 près de la localité d’Oujok, située actuellement en Ukraine, près de la Pologne. On y voit des garde-frontières qui se serrent la main à la frontière polono-hongroise établie après la prise par la Hongrie d’une région qui a portée divers noms mais est principalement connue comme la Transcarpatie.
Une zone de turbulences depuis des siècles
La région faisait partie de l’Empire austro-hongrois. Après la dissolution de celui-ci en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, elle a été rattachée à la Tchécoslovaquie devenue indépendante. En 1938, elle a été en majorité transférée à la Hongrie, laquelle a rejoint le IIIe Reich en 1939.
Au cours de la progression de l’Armée rouge à l’est pendant la Seconde Guerre mondiale, la Transcarpatie a été libérée puis est restée sous contrôle des troupes soviétiques. Enfin, la région a été rattachée à la république socialiste d’Ukraine, qui faisait partie de l’URSS.
Contexte actuel
Précédemment, le député de l’Assemblée ukrainienne Maxime Bouzhansky a estimé que Budapest pourrait envoyer ses troupes en Transcarpatie pour défendre les Hongrois qui y habitent. Plus tard, le chef de la diplomatie hongroise a confirmé l’existence d’un scénario militaire de défense de ses 150 000 compatriotes dans cette région.
Les relations ukraino-hongroises se sont refroidies en raison notamment d’une loi ukrainienne entrée en vigueur en septembre 2017 et réduisant drastiquement les possibilités d’étudier dans les langues des minorités ethniques.
Source : Sputnik Afrique