Evoquant les tâches à surmonter avec le nouveau président des Etats-Unis, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé au «sens commun» les Américains qui adoptent de plus en plus une attitude ferme à l’encontre de l’Iran.
«Si la priorité majeure du président des Etats-Unis sur l’échelle internationale est la lutte contre le terrorisme, Washington doit admettre qu’en Syrie non seulement l’armée syrienne soutenue par les forces aériennes russes combattent Daesh, mais aussi le Hezbollah soutenu par l’Iran», a-t-il conclu, ajoutant que l’exclusion de l’Iran de la coalition antiterroriste était une approche «peu pragmatique».
Selon la diplomatie russe, contrairement à l’administration d’Obama qui a sciemment ralenti le processus de règlement du conflit en Syrie, avec l’arrivée du nouveau président, «les choses pourraient changer pour le mieux».
«Nous nous trouvons dans une situation qui favorise le travail pour un règlement réel de la crise. Nous nous y sommes attelés en septembre dernier, mais les Américains n’ont pas réussi à mettre en place l’accord qu’ils avaient négocié avec nous. Cela a confirmé, une nouvelle fois, que l’administration d’Obama était incapable de négocier sur beaucoup de sujets», a déclaré le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov dans une interview accordée à la chaîne de télévision russe, NTV.
«Ils ont accepté un accord mais ils n’ont rien pu en faire, Obama ayant peur de brouiller leurs relations avec certains pays de la région», a expliqué le chef de la diplomatie russe en précisant que c’était la cause principale de l’absence de progrès dans la résolution du conflit en Syrie.
Il a en outre fait remarquer que la Russie avait décidé de coopérer avec d’autres pays, notamment avec la Turquie, et que leur coopération avait déjà porté des fruits. Ainsi, un cessez-le-feu a été mis en place le 30 décembre 2016 et le gouvernement et l’opposition ont participé à des pourparlers à Astana fin janvier 2017.
Avec RT