Les attaques contre les éléments des forces de l’ordre, des bassidjis et des gardiens de la révolution se poursuivent, dans les zones iraniennes frontalières surtout, mais avec moins d’intensité par rapport à la semaine passée. Alors que celle des frappes des forces armées iraniennes contre les positions des groupes kurdes iraniens qui opèrent depuis le Kurdistan irakien connaissent une flambée importante.
Changement de modus operandi des émeutiers: les semaines passées, ils avaient attaqué les éléments des forces de l’ordre, qu’ils soient bassidjis, policiers ou militaires du Corps de gardiens de la révolution islamique, tuant au moins 60 d’entre eux selon le chef adjoint du CGRI le général de brigade Ali Fadavi.
A partir de cette semaine, ils attaquent leur famille, dans leur maison, et dans la nuit. Cela s’est passé dans les deux provinces de Kermanchah et de l’Azerbaïdjan- occidental, toutes deux frontalières.
Feu contre les maisons des éléments des forces de l’ordre
Dans la nuit du dimanche 20 novembre à lundi 21 novembre, le lieu de résidence de la famille de deux militaires iraniens a été attaqué dans la ville de Javanroud, située dans la province de Kermanchah, (Kermanshah) où vit une minorité kurde iranienne aux côtés des autres communautés. Cette région du nord-ouest de l’Iran, frontalière de la province du Kurdistan irakien d’où opèrent les groupes terroristes kurdes iraniens séparatistes, semble être devenue le principal foyer de l’émeute.
La maison de deux militaires a été incendiée à Javanroud, lors d’une attaque aux cocktails Molotov et aux grenades artisanales, rapporte le site de la télévieion iranienne pour étudiants sur Telegram SNN, indiquant que des cris de femmes et d’enfants y étaient entendus.
Le propriétaire de la maison sort de chez lui par peur et au milieu du feu, et ils l’ont forcé à scander des slogans anti-régime, selon SNN.
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De même ajoute SNN, citant une source précise, deux personnes ont été tuées dans la même ville, dans la nuit de dimanche à lundi par des balles de Kalachnikov, faisant remarquer toutefois que les forces de sécurité et de défense n’avaient pas fait usage d’armes de combat lors de ces affrontements.
Combats armés dans les rues
Le lendemain, après la cérémonie de leur funéraire qui a eu lieu dans la matinée, des éléments ont lancé une attaque en direction de la caserne du Corps des gardiens de la révolution islamique à Javanroud. La présence d’éléments kurdes séparatistes était ben manifeste, indique l’agence iranienne Fars News. Cette attaque a d’abord commencé par des jets de pierres, mais avec l’augmentation de la violence, des émeutiers ont ouvert le feu.
C’est à ce moment-là que les gardiens de la révolution ont riposté, craignant que leur caserne militaire qui dispose également d’entrepôts de munitions ne soit occupée. « Les forces de sécurité de cette position militaire ont d’abord tiré plusieurs coups de feu aériens puis elles ont été contraintes de tirer sur les assaillants», rapporte SNN.
Et de signaler qu’après cela, les éléments séparatistes présents dans les émeutes ont déplacé la scène de l’affrontement vers certaines rues de la ville et ont tiré sur les policiers avec des armes militaires.
Des sources non officielles rapportent pour SNN que 5 personnes ont été tuées et plusieurs personnes ont été blessées dans les affrontements de lundi dans cette ville. Mais aucune source officielle n’a encore confirmé cette nouvelle. Selon des sources locales, plusieurs officiers ont été blessés dans cet incident.
Bombardements iraniens dans le Kurdistan d’Irak
En riposte, les forces terrestres du CGRI poursuivent leurs opérations contre les positions des groupes terroristes kurdes iraniens dans le Kurdistan irakien.
Selon les médias iraniens, ils ont bombardé le siège du Parti Liberté pour le Kurdistan, aux velléités séparatistes, au moyen des missiles et des drones. Il est situé aux confins de Kirkouk, dans le nord irakien.
Selon la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam, le commandant de la force terrestre du CGRI a demandé aux habitants des zones nordiques de l’Irak de rester loin des sièges et des positions des groupes terroristes, en allusion aux groupes kurdes iraniens qui opèrent depuis le Kurdistan irakien. Il a assuré que les attaques vont se poursuivre jusqu’à a fin de la menace de ces groupes et leur désarmement.
Le 21 novembre, l’Iran a révélé avoir soumis plus de 70 documents à l’Irak concernant la présence de groupes terroristes armés dans la région du Kurdistan irakien, exhortant les autorités irakiennes et les autorités du Kurdistan à les désarmer dans un délai ne dépassant pas les 10 jours.
Un autre incendie de maison et accueil des forces de l’ordre.
D’autres régions frontalières semblent subir le même modus operandi des émeutiers. Dans la nuit du 18 a 19 novembre, rapporte l’agence SNN, « des agitateurs criminels ont tenté de mettre le feu aux maisons des gens dans la région de Boukane », capitale de l’Azerbaïdjan occidental , frontalière de l’Etat de l’Azerbaïdjan oriental.
Alors que les médias occidentaux ont avancé que la ville de Mahabad, située dans cette province, est tombée entre les mains des émeutiers, les médias iraniens ont diffusé les images de l’accueil en grandes pompes par ses habitants des forces de l’ordre iraniens. Aux cris « la protection ».
Et des obsèques massives
Entretemps, dans les villes attaquées, force est de constater que la participation massive des gens aux funérailles des martyrs des forces de l’ordre ne tiédit pas. Comme ce fut le cas le 19 novembre, dans la ville de Chiraz où ont eu lieu les funérailles du martyr Mohamad Moayadi qui a été tué par les émeutiers lors de l’attaque de la semaine passée .
De même dans la ville sainte de Machhad, dans le nord-est, lors des funérailles le 19 novembre des deux martyrs Zein Alzadeh et Reza Zadeh. Les participant aux obsèques ont réclamé la pendaison des auteurs de leur assassinat.
Dans la ville de Kermanchah ont eu lieu le 20 novembre les obsèques des éléments des forces de l’ordre tués ces derniers jours.
Source: Divers