«Le président a souhaité amplifier» l’aide militaire française à Kiev «en acceptant de livrer des chars de combat légers AMX-10 RC», a fait savoir la présidence française auprès de l’AFP.
«C’est la première fois que des chars de conception occidentale sont fournis aux forces armées ukrainiennes», a-t-elle assuré à l’issue d’un coup de téléphone d’une heure entre les deux chefs d’Etat, le 4 janvier.
Le nombre de chars et les délais de livraisons n’ont pas été spécifié.
Selon la même source, Emmanuel Macron, qui a réaffirmé à Volodymyr Zelensky le «soutien indéfectible» de la France «jusqu’à la victoire», a ainsi voulu «manifester la pérennité et la continuité» de l’aide militaire française.
Auprès de l’AFP toujours, un conseiller présidentiel a fait valoir que les AMX-10 RC étaient des chars légers, sur roues et non sur chenilles, donc «très mobiles», «certes anciens mais performants».
Au sein de l’Armée de Terre française, relève l’agence, ce système va être progressivement remplacé par le Jaguar.
Les ministres de la Défense français et ukrainien vont échanger «très vite pour définir les modalités» de ces livraisons, tant sur les délais que sur le nombre de chars, a précisé à l’AFP le ministère français des Armées.
Les deux présidents ont également évoqué la situation sur les différents fronts militaires, a souligné l’Elysée.
Depuis le lancement il y a près d’un an de son «opération militaire spéciale» en Ukraine – que Kiev et ses alliés dénoncent comme une guerre d’invasion – la Russie met en garde contre les livraisons d’armements aux autorités ukrainiennes. En juin dernier, par exemple, le président russe Vladimir Poutine avait accusé les livreurs d’armes à l’Ukraine de n’avoir «qu’un seul but : faire durer le conflit armé autant que possible».
Plus récemment, en décembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov déclarait : «Les livraisons d’armes se poursuivent, l’assortiment des armes fournies s’élargit.», ce qui de fait induit que «le conflit s’aggrave et n’augure rien de bon pour l’Ukraine».