Des explosions ont été entendues à l’intérieur d’une base de la Coalition internationale dans la région d’Al-Tanf dans le désert de la badiat syrienne, sur le triangle frontalier syro-jordanien-irakien, où sont stationnées des forces américaines et britanniques ainsi que les milices de l’Armée de la Syrie libre (ASL).
Les sources ont ajouté que « les détonations ont été causées par une attaque de drones qui ont visé le quartier général à l’intérieur de la base », notant que « l’attaque a surement fait des victimes parmi les éléments de la milice de l’ASL soutenue par les États-Unis, alors qu’il n’y a aucune information confirmée sur des blessés ou des tués dans l’attaque parmi les soldats de la coalition et ses membres qui sont à l’intérieur de la base. »
« L’attaque aurait pu être menée par les factions de la résistance populaire situées à proximité des lignes de contact au plus profond du désert du sud-est », estiment ces sources.
Versions du Centcom et de l’OSDH
Selon un communiqué du Centcom, un drone s’est abattu sur la base d’al-Tanf, blessant deux membres d’un groupe syrien rebelle soutenu par les Etats-Unis dans cette région, et les deux autres ont été abattus par la coalition.
« Aucun membre des forces américaines n’a été blessé », selon le communiqué ajoutant que « de telles attaques étaient inacceptables ».
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), cité par l’AFP, l’attaque pourrait être le fait de groupes pro-iraniens.
L’OSDH a précisé que les deux blessés faisaient partie de l’Armée de la Syrie libre, un groupe rebelle soutenu par les Etats-Unis et qui est actif dans la région d’al-Tanf.
Cette attaque est la première du genre contre la base de la Coalition internationale à al-Tanf au cours de l’année en cours. Elle a été précédée par une attaque contre la base de la Coalition dans l’usine à gaz Koniko, au nord-est de Deir ez-Zor, début 2023.
Le commandement central américain avait alors annoncé que deux missiles étaient tombés sur la base abritant des forces américaines dans l’est de la Syrie.
28 sites militaires américains
L’armée américaine et d’autres forces étrangères, participant à la coalition internationale, occupent au moins de 28 sites militaires déclarés en Syrie, répartis sur 3 gouvernorats : al-Hassaké (17 sites), Deir Ezzor (9 sites) et Homs (2 sites).
L’une des plus grandes bases américaines est établie dans le champ pétrolifère d’Al-Omar, situé dans la province orientale de Deir Ezzor qui est considéré comme l’un des plus grands champs pétrolifères syriens.
Sachant que les bases militaires américaines sont réparties dans l’est de la Syrie, tout-au-long de l’arc qui s’étend du point de passage d’Al-Tanf sur le triangle frontalier syro-jordanien-irakien au sud, jusqu’aux champs pétrolifères de Rumaïlan près du triangle s’étalant sur la frontière syro-irakienne-turque au nord.
Source: Médias