Le président russe Vladimir Poutine a révélé que des «armées terroristes» qui agissent dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et du Proche-Orient bénéficient d’un soutien étranger.
Les conflits en cours dans plusieurs pays du Proche-Orient et d’Afrique impliquent « de facto des armée terroristes qui reçoivent un soutien à la fois implicite et ouvert de la part de certains pays », a indiqué le chef d’État russe Vladimir Poutine lors d’une réunion avec le service fédéral de sécurité FSB.
Selon le président russe, le niveau de rivalité militaro-politique et économique entre les centres d’influences mondiaux, régionaux et certains pays a nettement augmenté depuis l’année dernière. Ainsi, la situation qui règne dans le monde est loin d’être devenue plus stable.
À la mi-janvier, le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Nikolaï Patrouchev a affirmé que la Russie disposait de preuves montrant que certains États coopéraient avec des mouvements terroristes.
« Il s’agit de l’approvisionnement en pétrole et autres matières premières des terroristes, ainsi que de rémunérations pour obtenir le droit de produire et de transporter des marchandises sur les territoires sous leur contrôle », affirmait Nikolaï Patrouchev dans une interview accordée au journal russe Rossiyskaya Gazeta.
En outre, le président russe a appelé au « rétablissement du dialogue » entre les services de renseignement russes et américain.
« Ce n’est pas notre faute s’il s’est interrompu et ne s’est pas développé », a précisé le président russe, ajoutant qu’il est « évident que dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, tous les gouvernements et les organisations internationales doivent coopérer ».
Félicitant ses services de sécurité, Vladimir Poutine a précisé que ceux-ci avaient empêché en 2016 « 45 crimes de nature terroriste » dont 16 attentats.
Il a également assuré que 53 officiers traitants et 386 agents de services de sécurité étrangers avaient été démasqués en Russie en 2016, ajoutant que « l’activité des services de sécurité en Russie ne diminue pas ».
Le président russe a par ailleurs dénoncé les attaques informatiques dont la Russie a été la cible, qui selon lui ont été multiplié par trois par rapport à 2015, appelant à augmenter les ressources gouvernementales en matière de lutte contre la cybercriminalité.
Parmi les dangers identifiés pour la sécurité du pays, Vladimir Poutine cite néanmoins l’Otan qui, lors du sommet de Varsovie en juillet, « a identifié la Russie comme sa principale menace et fait de son confinement sa mission principale ».
« Dans ce but, l’élargissement de l’Otan continue », a déclaré le président russe.
Sources: Sputnik, AFP.