L’armée autrichienne et deux organisations allemandes ont suspendu les opérations de secours en Turquie dans la zone touchée par le tremblement de terre en raison de la situation sécuritaire difficile.
Des groupes internationaux ont déclaré samedi que « la détérioration de la situation sécuritaire dans le sud de la Turquie a entravé les efforts de secours à la suite du tremblement de terre meurtrier qui a frappé la Turquie lundi dernier ».
Les secouristes Allemands et de l’armée autrichienne ont interrompu leurs opérations de recherche, rapportant des affrontements entre des groupes inconnus et des rapports de pillage.
L’agence de presse française a rapporté que « des affrontements avaient eu lieu entre des groupes non identifiés dans la province turque de Hatay, et que les forces autrichiennes s’étaient réfugiées dans un camp avec d’autres organisations internationales, et attendaient des instructions ».
« L’unité de secours en cas de catastrophe des forces autrichiennes sera présente pour fournir de nouvelles opérations de secours lorsque l’environnement sera sécurisé », a écrit le porte-parole de l’armée autrichienne Michael Bau sur Twitter.
« Il y a un affrontement entre groupes en Turquie », a déclaré le colonel autrichien Pierre Kuglois dans un communiqué.
« Il n’y a pas eu d’attaque contre les Autrichiens, qui étaient prêts à mener de nouvelles opérations de secours avant de partir, comme prévu jeudi », a-t-il ajouté.
Le ministère autrichien de la Défense a déclaré plus tard que « l’armée turque est intervenue pour assurer la protection, ce qui a permis la poursuite des opérations de sauvetage ».
Quelque 82 secouristes des forces armées autrichiennes se trouvent à Antakya, en Turquie, depuis le 7 février.
De son côté, le Groupe de recherche allemand (ISAR), ainsi que l’Agence fédérale allemande de secours technique (TSW), ont suspendu leurs travaux en raison de tensions sécuritaires.
Les deux organisations ont indiqué que les équipes de recherche et de secours resteront pour le moment dans le camp de base commun de la ville de Kiri Khan.
« La raison de cela (la situation sécuritaire) est due au manque de nourriture et à la difficulté d’approvisionnement en eau dans la zone du tremblement de terre », indique un communiqué conjoint des deux organisations.
Pour sa part, Stephen Bayer, directeur des opérations au Groupe de recherche allemand (ISAR), a déclaré : « La tristesse peut se transformer en colère ».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan n’a pas commenté les troubles signalés à Hatay, mais a confirmé que le gouvernement prendrait des mesures contre les personnes impliquées dans des crimes dans la région.
Source: Médias