Autant la clandestinité qui a marqué la vie du commandant jihadique du Hezbollah a été son rôle décisif, dans les domaines tactiques et stratégiques liés à son bras armé, la Résistance islamique, dans la lutte contre l’ennemi israélien.
Ayant contribué à sa fondation, par les actes, planifiant, supervisant et participant à ses opérations les plus emblématiques et les plus performantes, il la façonnera pendant les années de lutte entre 1982, année de l’invasion israélienne du Liban et jusqu’au jour de son martyre, le 12 février 2008.
« Haj Radwane (son nom de guerre) est haj Imad Moughniyeh, le commandant jihadique du Hezbollah », avait déclaré haut et fort le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah ce jour-là, révélant sa réelle identité.
À la surprise de tous, qui ne l’avaient jamais vu, ni entendu parler de lui. Mais aussi à la surprise de ceux qui l’avaient connu et avaient travaillé avec lui. Ils ne connaissaient que son patronyme.
« Le commandant des deux victoires », l’a-t-il aussi baptisé.
Évoquant son rôle capital dans deux étapes resplendissantes du parcours historique de cette résistance, le retrait israélien du Liban en l’an 2000 et la défaite israélienne dans la guerre 2006.
« Le commandant martyr Imad Moughniyeh a été l’action de la résistance, son terrain, sa victoire, il a changé ses équations pour écraser l’ennemi », dira aussi de lui Sayed Nasrallah.
C’est à partir de la date de son martyre que l’apport perspicace de ce commandant hors-norme, a commencé à être révélé au grand jour : ses paroles, ses histoires, et surtout sa méthode, voir son école et son modus-operandi.
Pendant ses années de lutte, la résistance islamique a franchi les étapes de son perfectionnement. Elle est passée graduellement de la phase défensive à la phase offensive en menant une guerre des guérillas contre les Israéliens et leurs collaborateurs, puis de l’équilibre de terreur à l’équilibre de dissuasion… Des roquettes artisanales et engins piégés, aux missiles de précisions et drones.
Les années précédentes, on lui a relayé une vidéo dans laquelle il explique la philosophie de combat laquelle anime les combattants de le Résistance, telle qu’il l’a perçue.
« C’est avec l’esprit que nous combattons et non avec les corps ».
Cette année, d’autres interventions qui lui avaient été filmées de son vinant sont rendues publiques. Elles sont axées aussi les qualités que le combattant du Hezbollah devrait avoir et développer.
Lors d’un discours lui rendant hommage, après avoir indiqué que toutes ses actions étaient entièrement désintéressées de tous les attachements de cette vie ici-bas, la dounia, Sayed Nasrallah avait dit : « Le droit de Hajj Imad Moughniyeh auprès de la oumma est de le connaître, pour elle et non pour lui. Son droit auprès de la oumma est de lui rendre justice, pour elle et non pour lui. Son droit auprès de la oumma est de s’inspirer de son esprit, de ses leçons et de sa lutte, pour elle, non pas et pour lui ».
Dans les années à venir, on découvrira sans doute que son rôle dépasse de loin les années de sa vie.
Source: AlManar