Les Iraniens ont contesté les démentis américains sur la conclusion d’un accord mettant les termes d’une opération d’échange de prisonniers entre les deux pays.
Le dimanche 12 janvier, le ministère iranien des Affaires étrangères a confirmé à deux reprises l’existence d’un tel accord, assurant entre autres qu’il est écrit et avait été conclu depuis un an, en mars 2022.
Dans un premier moment, c’est le chef de la diplomatie iranienne Hussein Amir-Abdollahian qui en a parlé lors d’une interview, assurant qu’ils sont « parvenus à un accord ces derniers jours », ajoutant que « si tout se passe bien du côté américain, l’échange aurait lieu dans les prochains jours ».
Il a révélé que l’accord a été conclu depuis près d’un an par la signature « d’un document indirect ».
« De notre côté, tout est prêt, pendant que les États-Unis travaillent actuellement sur la coordination technique finale », avait expliqué le haut diplomate iranien.
Directement après les déclarations d’Abdollahian, le porte-parole du Conseil de Sécurité nationale à la Maison Blanche est sorti pour affirmer que « les responsables iraniens n’arrêtent par de fabriquer des histoires », ajoutant que « leurs allégations vont inquiéter davantage les familles des détenus ».
Le jour-même c’est le porte-parole du ministère iranien de AE, Naser Kanaani qui a donné un point de presse pour assurer que l’accord avait été signé par le représentant du gouvernement américain mais qu’il n’a pas été mis en exécution de sa part pour des raisons diverses.
Sachant que le 19 février dernier, citant des sources informées , la télévision américaine NBC assurait que les Etats-Unis et l’Iran mènent des négociations indirectes sur un échange éventuel des prisonniers avec la médiation de la Grande Bretagne et du Qatar.
Côté iranien, les prisonniers concernés sont des citoyens irano-américains accusés « d’espionnage et de collaboration avec un gouvernement ennemi ». Il s’agit de Siamek Namazi, Emad Sharghi et Mourad Tahbazi.
Emprisonné depuis 7 ans, Namazi avait le mois de janvier dernier entamé une greve de la faim de 7 jours pour protester contre l’inaction des Etats-Unis pour obtenir sa libération et celle des autres détenus.
En échange de leur libération, Téhéran projette d’obtenir la libération de prisonniers iraniens aux Etats-Unis, condamnés pour contournement des sanctions contre l’Iran, ainsi que des milliards de dollars gelés dans les banques sous l’effet des sanctions américaines.
Source: Divers