Un responsable de l’organisation palestinienne Fatah a rendu hommage au rôle joué par l’Iran et le Hezbollah pour préserver la cause palestinienne.
En marge d’une conférence de soutien à l’intifada palestinienne organisée dans la capitale iranienne, le membre du Comité central de Fatah, M. Abbas Zaki l’a qualifié de « victoire pour la cause palestinienne car elle lui accorde une place centrale au cœur des chrétiens et des musulmans ».
Selon lui, la conjoncture arabe actuelle verse totalement dans l’impuissance d’entreprendre une action contre Israël, en raison de l’emprise américaine.
«L’Iran, avec tous les évolutions qu’il a réalisées sur le plan technologique ou celui des armements, ainsi que la présence du Hezbollah imposent aux Israéliens de bien réfléchir avant d’entreprendre une quelconque aventure, ce qui en même temps protège les Palestiniens», a-t-il ajouté lors d’un entretien accordé au site électronique de la chaine de télévision arabophone al-Mayadeen.
Selon lui, le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah est devenu la préoccupation des médias israéliens qui ne parlent que de la façon de démanteler le réacteur nucléaire Dimona et ce qu’ils vont faire avec l’ammoniac. « Sachant que les deux frères de Trump (Donald) possèdent des autorisations pour faire travailler les usines d’ammoniac à Haïfa », a-t-il précisé.
« Notre relation avec nos frères en Egypte et en Arabie saoudite s’inscrit dans le cadre des liens entre les Etats et les intérêts mais avec l’Iran, elle entre dans le côté révolutionnaire qui fait du mal à Israël », a-t-il ajouté.
M. Zaki a écarté l’éventualité d’un soutien arabe officiel qui puisse franchir les limites tracées par les Américains, surtout avec l’administration Trump. Selon lui, tous ceux qui sont avec les Etats-Unis ne peuvent pas servir la cause palestinienne.
« Les Etats-Unis sont un ennemi et Israël est l’un de leurs outils », a-t-il aussi poursuivi.
Demandant aux Etats arabes de ne pas établir des relations avec Israël, le responsable de Fatah s’est étonné qu’aucun d’entre eux n’ait répondu aux déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans lesquelles il a dit qu’il entretenait les meilleures relations avec les Arabes.
« L’escalade arabe contre l’Iran pour justifier un rapprochement avec Israël constitue un grand point d’interrogation », a-t-il déploré.
Selon lui, ce qui se passe dans le monde arabe, que ce soit en Syrie, en Libye, en Egypte, en Arabie saoudite et surtout au Yémen, fait partie d’un plan mis au point depuis 2005 et destiné à miner l’environnement favorable à la cause palestinienne. « Le tout pour isoler la cause palestinienne ».
Interrogé sur les dernières positions officielles israéliennes qui sapent le principe des deux Etats pour le règlement du conflit israélo-palestinien, il a précisé qu’elles violaient les accords d’Oslo, révélant que l’Autorité palestinienne a mis au point 22 mesures de riposte, dont entre autre le retrait de la reconnaissance d’Israël.
« Nous allons effectuer tout ce qui pourrait inquiéter Israël surtout concernant les colonisations car nous ne pouvons admettre que l’occupation israélienne perdure sans prix », a-t-il averti aussi. Et d’ajouter : « les Israéliens détiennent toute la puissance mais n’ont pas la volonté de combattre. Par conséquent, avec nos corps et nos gens nous allons les affronter et faire en sorte que la raison sioniste avant celle de nos amis soit persuadée que c’est une cause sacrée ».
S’agissant de la division inter palestinienne, M. Zaki a accusé le Qatar de l’avoir attisée. Il a précisé que d’autres acteurs jouaient aussi le même rôle, mais a refusé de dire lesquels.