Moscou a tenté d’alerter l’Onu sur certaines dérives de responsables ukrainiens. La partie russe a en effet distribué une lettre au Conseil de sécurité de l’Onu, concernant les déclarations de Kyrylo Boudanov, patron du renseignement militaire ukrainien.
« Nous avons tué des Russes et nous continuerons à tuer des Russes n’importe où sur Terre jusqu’à ce que la victoire complète de l’Ukraine », avait notamment déclaré le responsable ukrainien lors d’un entretien à Yahoo News.
Des propos inacceptables, exemple flagrant d’un discours de haine et de russophobie, a dénoncé le représentant permanent de la Russie, Vassili Nebenzia, au travers de la lettre distribuée à l’Onu. Le responsable a ajouté qu’il s’agissait d’une incitation à la violence fondée sur l’appartenance ethnique.
Absence de réaction de l’Onu
Le responsable russe s’étonne d’ailleurs que les propos de la partie ukrainienne n’est pas soulevé l’indignation de l’Onu. Il a déploré que les représentants de l’institution minimisent l’événement, en se cachant derrière de vagues déclarations d’intentions sur les attentats.
« La direction de l’Onu, n’a aucunement réagi aux déclarations de Boudanov […]. Le représentant officiel du secrétaire général tente de se cacher derrière des propos généraux sur l’inadmissibilité de tout attentat terroriste », poursuit ainsi Vassili Nebenzia.
Cette attitude soulève des questions « sur le professionnalisme du personnel du secrétariat de l’Onu et témoigne d’un engagement politique », ajoute-t-il.
Russophobie
Depuis plusieurs mois, Moscou met en garde contre les manifestations de russophobie qui se développent. Les médias ukrainiens ont notamment franchi la ligne rouge à plusieurs reprises, comme le dénonçait dernièrement Kirill Vychinski, directeur exécutif de l’agence Rossiya Segodnya.
Le journaliste Fakhrudin Sharafmal avait par exemple invité à « exterminer les enfants russes » sur la chaîne de télévision 24, alors que le médecin ukrainien Gennadiy Druzenko avait appelé à la castration des prisonniers de guerre russes.
Le quotidien Die Welt avait également dérapé mi-avril, donnant la parole au journaliste Fred Kaplan qui avait déclaré: « le moyen le plus simple pour que cela se termine est que quelqu’un tue Poutine ».
En Occident, le phénomène de russophobie prend également de l’ampleur. En mars 2022, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki avait même avoué que la russophobie était « acceptée comme une réalité » dans son pays.
Source: Avec Sputnik