Le commandant de la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a menacé de représailles les Etats-Unis et toute compagnie pétrolière qui déchargerait les centaines de milliers de barils de pétrole iranien saisis lors du piratage d’un pétrolier grec détourné vers leur côte.
« Nous tiendrons pour responsable les États-Unis ainsi que toute compagnie pétrolière qui chercherait à décharger notre brut », a déclaré jeudi 20 juillet le contre-amiral Alireza Tangsiri.
« L’ère du délit de fuite est révolue et s’ils frappent, ils doivent s’attendre à des représailles », a-t-il ajouté.
Plus tôt cette semaine, le Wall Street Journal (WSJ) a révélé qu’au moins 800 000 barils de pétrole iranien saisis restent intacts dans les eaux américaines. Les entreprises américaines hésitent à acheter la cargaison iranienne, d’une valeur de 56 millions de dollars, car elles craignent d’éventuelles représailles de l’Iran.
Selon le site du média iranien Press TV, les autorités américaines avaient piraté le pétrolier Suez Rajan transportant du pétrole brut iranien près de l’Afrique australe et l’ont détourné vers les États-Unis ou il a jeté l’ancre au large des côtes du Texas en mai. Elles ont accusé l’armateur grec de contournement des sanctions.
Quelques jours plus tard, la marine iranienne a saisi un pétrolier battant pavillon des Îles Marshall dans la mer d’Oman, qui transportait du pétrole koweïtien pour la deuxième plus grande compagnie énergétique des États-Unis.
Press TV indique que le pétrolier, nommé Advantage Sweet, avait été impliqué dans une collision maritime avec une embarcation de pêche iranienne, qui avait causé la disparition d’un certain nombre de ses membres d’équipage et des blessés. Après la collision, le pétrolier a tenté de fuir les lieux, en violation grave des lois et réglementations internationales, qui exigent la fourniture de soins médicaux et la fourniture de médicaments appropriés et suffisants aux marins en cas de maladie ou de blessure. Les pêcheurs iraniens ont réussi à lancer un appel de détresse longtemps après s’être remis du choc.
Les États-Unis avaient détourné à plusieurs reprises des pétroliers transportant du pétrole iranien, sous prétexte que les navires avaient bafoué les sanctions américaines. Ils vendent généralement aux enchères les actifs volés de l’Iran, affirmant qu’ils utilisent l’argent pour payer des « dommages » aux victimes présumées des actions de la République islamique, précise Press TV.
L’Iran n’a rien à voir avec le pétrolier arrêté par l’Indonésie
Ce vendredi 21 juillet, le ministère iranien du pétrole a annoncé vendredi que Téhéran n’avait rien à voir avec la cargaison du pétrolier portant le nom de « MT-ARMAN 114 », qui a été arrêté par l’Indonésie, en raison du soi-disant transfert illégal de pétrole vers un autre navire.
« Le navire qui a été arrêté il y a quelque temps par les garde-côtes indonésiens, pour transfert illégal et non autorisé de pétrole vers un autre navire, n’est pas lié à l’Iran », a déclaré le bureau des Relations publiques du ministère en question dans un communiqué.
Le communiqué a démenti « les informations publiées sur le lien entre la cargaison de ce navire et l’Iran », soulignant que « ces informations n’ont aucune crédibilité et visent à créer une atmosphère négative contre Téhéran ».
Mardi 11 juillet, l’agence Reuters avait affirmé que les garde-côtes indonésiens avaient arrêté un navire battant pavillon iranien nommé « MT-ARMAN 114 », qui était en train de transférer une cargaison de pétrole sur un autre navire de 272 mille tonnes, sans obtenir les licences nécessaires.
Source: Divers