Le vice-ministre russe des AE, Mikhaïl Bogdanov, a révélé lundi que » le président russe, Vladimir Poutine et son homologue syrien Bachar el-Assad négocient en ce moment la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie », a rapporté l’agence russe Interfax.
Selon le média iranien francophone Press TV, la mise en place de cette zone en Syrie devrait inquiéter non seulement les avions de la coalition proaméricaine, mais aussi des chasseurs israéliens, s’ils se permettent de violer le ciel syrien.
Lors de sa rencontre avec son homologue américain Rex Tillerson le 22 février dernier, le chef de la diplomatie russe avait assuré que son pays est ouvert au dialogue avec les États-Unis sur la création de zones sûres en Syrie, mais estime qu’un tel plan doit être coordonné avec le gouvernement syrien, a déclaré le haut diplomate de Moscou.
Le président américain Donald Trump a déclaré le mois dernier qu’il voulait mettre en place des zones de sécurité où les Syriens qui fuient la guerre peuvent vivre en toute sécurité plutôt que de fuir le pays pour devenir des réfugiés aux États-Unis et en Europe. Trump a demandé aux départements de défense et d’État des États-Unis d’élaborer les détails du plan.
M. Sergueï Lavrov a indiqué que la Russie attendrait que les États-Unis précisent leur proposition.
« Nous pensons que ces initiatives concernant le territoire de la Syrie doivent être coordonnées avec le gouvernement syrien, sinon il serait difficile de les mettre en œuvre », a-t-il déclaré.
« Après avoir décrit notre compréhension de ce que nous pouvons parler, nous attendons des éclaircissements de Washington », a déclaré M. Lavrov. « Nous sommes également prêts à discuter d’autres propositions concernant notre coopération en Syrie. »
Lavrov semblait soutenir la ligne adoptée par le président syrien Bashar al-Assad, qui a déclaré que tout mouvement par des parties extérieures pour mettre en place des zones de sécurité serait une violation de la souveraineté de la Syrie, sauf si elle est coordonnée avec son gouvernement.
Une des principales préoccupations des critiques des zones de sécurité syriennes a soulevé est la possibilité que l’application de ces zones par les forces occidentales pourrait conduire à des affrontements avec les forces russes et syriennes opérant à proximité.
Sources: Interfax, Radio Free Europe