Un nouveau missile serbe Sumadija atteste des grands progrès que le complexe militaro-industriel du pays a fait après la dislocation de la Yougoslavie. Ce nouvel armement doit protéger la Serbie des agressions comme celle de 1999, estime un expert serbe dans une interview à Sputnik.
Ces derniers temps, la Serbie est revenue sur le marché de l’armement avec une large gamme de produits militaires, des drones et des pistolets jusqu’aux blindés et à l’artillerie. Le pays est devenu le premier producteur d’armements en Europe du Sud-Est.
« C’est un vrai retour du complexe militaro-industriel serbe depuis l’année 1999, après tout ce que l’Otan a fait contre nous, quand il a bombardé la Yougoslavie », constate l’analyste politique et militaire serbe Miroslav Lazanski.
Au salon de l’armement IDEX-2017, la Serbie a présenté son nouveau missile sol-sol Sumadija, un projet conjoint de l’entreprise d’armement serbe Yugoimport SDPR et de la société EdePro.
« C’est ce qui manquait à la Serbie pour prévenir une agression éventuelle de la part des pays de la région. Lors des bombardements de 1999, nous n’avons pas eu de tels moyens, mais Sumadija est capable de frapper les grandes villes qui entourent la Serbie. J’espère qu’il n’y aura aucun conflit, mais si un pays ouvre à quelqu’un son espace aérien pour qu’il attaque la Serbie (comme ce fut le cas de la Bulgarie en 1999, ndlr), nous aurons un missile capable de frapper les villes stratégiques dans le région», indique Miroslav Lazanski.
Les caractéristiques du missile parlent d’elles-mêmes : sa portée minimale est de 70 km, sa portée maximale de 300 km. Il est capable de fonctionner à une température de —30ºC jusqu’à +50 ºC. Équipé d’une tête thermobarique ou à fragmentations et avec un temps du lancement de 12 minutes, ce missile peut être comparé seulement avec son analogue chinois le WS-2.
« Même la ‘‘grande » Yougoslavie ne produisait pas des missiles similaires », conclut l’expert.
Source: Sputnik