Le ministère saoudien des Affaires étrangères a publié un communiqué annonçant qu’il avait informé Washington qu’il n’y aurait pas de relations diplomatiques entre Riyad et l’occupation israélienne avant la reconnaissance d’un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, la cessation de l’agression israélienne contre Gaza et le retrait israélien complet de la bande de Gaza.
Le communiqué publié indique que le ministère des Affaires étrangères « a déclaré qu’en ce qui concerne les discussions en cours entre le Royaume d’Arabie saoudite et les États-Unis d’Amérique concernant la processus de paix israélo-arabe, et à la lumière de ce qui a été déclaré par le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, le ministère des Affaires étrangères confirme que la position de l’Arabie saoudite reste ferme sur la question palestinienne et sur la nécessité pour le peuple palestinien frère d’obtenir ses droits légitimes.»
Le communiqué ajoute : « Le Royaume a fait part à l’administration américaine de sa position ferme selon laquelle il n’y aurait pas de relations diplomatiques avec Israël à moins que l’État palestinien indépendant ne soit reconnu dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, l’agression israélienne contre la bande de Gaza ne soit arrêtée et tous les membres des forces d’occupation israéliennes se sont retirés de la bande de Gaza. »
Le communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères a affirmé « que le Royaume a lancé un appel à la communauté internationale, et en particulier aux membres permanents du Conseil de sécurité qui n’ont pas encore reconnu l’État palestinien, sur l’importance d’accélérer la reconnaissance de l’État palestinien aux frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, afin que le peuple palestinien puisse exercer ses droits légitimes et que la paix globale et juste soit réalisée pour tous ».
Commentant cette déclaration, des chroniqueurs israéliens en ont déduit qu’il s’agit de « l’expression de la colère saoudienne en raison des déclarations du porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby ».
Lors d’une conférence de presse plus tôt cette semaine, il a indiqué que les pourparlers de normalisation avaient eu lieu avant l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre et a souligné que ces discussions se poursuivent et que son pays a reçu des commentaires positifs des deux parties », en allusion à l’Arabie saoudite et à « Israël ». Et d’insister que ces pourparlers se font sur une voie distincte et non liée à la tentative de parvenir à une trêve en Gaza.
Des sources régionales ont assuré le vendredi dernier pour l’agence Reuters que des responsables saoudiens incitent Washington à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à la guerre contre Gaza et s’engage dans une perspective politique de l’Etat palestinien. En échange de quoi, Riyad entreprendrait de normaliser ses relations et contribuerait à financer la reconstruction de Gaza.
selon l’agence, les responsables saoudiens auraient informé leurs homologues américains que Riyad n’insistera pas pour qu’Israël prenne des mesures concrètes pour créer un Etat Palestinien et qu’elle se contentera à la place d’un simple « engagement politique de créer un Etat Palestinien dans la cadre de la politique des deux Etats ».
A noter que l’administration du président américain Joe Biden fait pression sur l’Arabie saoudite pour qu’elle conclue un accord de normalisation. Mais le prince héritier saoudien Mohamad ben Salmane pose ses conditions notamment « l’obtention de garanties de sécurité de Washington et l’aide au développement d’un programme nucléaire civil ».
Selon le Washington Post, les USA ont informé l’entité sioniste que l’accord de normalisation avec l’Arabie saoudite devrait être entamée dans deux mois.
Source: Médias