Le principal hôpital militaire d’Afghanistan, au coeur de Kaboul, a été pris d’assaut six heures durant par un commando d’insurgés takfiristes déguisés en médecins, qui a fait au moins trois morts selon un bilan provisoire.
« Les opérations sont terminées, tous les assaillants ont été tués », a annoncé vers 15H00 le porte-parole du ministère de l’Intérieur Sediq Sediqqi, concluant une journée de terreur dans les couloirs de cet établissement de 400 lits.
Le groupe takfiro-wahhabite Daesh a revendiqué sur la messagerie cryptée Telegram cette opération qui a fait, selon le ministère de la Santé, trois morts et 66 blessés – bilan très provisoire qui ne tient compte que des victimes évacuées.
De leur côté, les talibans afghans ont démenti toute implication sur Twitter – mais des sources au sein des services de sécurité ont indiqué à l’AFP être sceptiques autant sur ce démenti que sur la revendication de Daesh.
Six heures après la première explosion vers 09H00, déclenchée par un kamikaze à l’entrée arrière de l’établissement qui a permis au commando de se frayer un chemin, les forces spéciales afghanes, déposées par hélicoptère sur le toit, ont donné l’assaut.
L’attaque s’est achevée avec la mort des quatre assaillants selon M. Sediqqi.
lls étaient « armés de (fusils d’assaut) AK-47 et de grenades », avait indiqué dans la matinée le porte-parole du ministère de la Défense, le général Daud Waziri.
Les télévisions ont montré des civils, certains en blouse blanche, réfugiés sur le toit du bâtiment, d’autres cherchant à se mettre à l’abri dans les coursives.
Selon le ministère de la Défense, « tous les patients ont pu être évacués » ou mis à l’abri.