Dans le cadre de leurs opérations en mer Rouge et mer Arabe en soutien à la bande de Gaza, victime d’une guerre israélienne génocidaire depuis le 7 octobre, les forces yéménites de Sanaa ont déclaré ce vendredi avoir réalisé 5 opérations entre la mer Rouge et l’océan Indien.
Selon leur porte-parole le général Yahia Saree, 3 opérations ont visé 3 navires israéliens et américains dans l’OCEAN Indien, en utilisant des missiles navals et des drones.
En mer Rouge, Saree a indiqué que des drones ont visé un destroyer américain et des missiles navals ont visé un navire israélien Pacific 01.
Dans un discours prononcé jeudi soir, le chef du mouvement yéménite houthi Ansarullah, Abdel Malek Badreddine al-Houthi, a affirmé que son mouvement allait « poursuivre et étendre la portée de (ses) opérations ».
« Notre principale bataille consiste à empêcher les navires liés à l’ennemi israélien de traverser la mer d’Oman, la mer Rouge et le golfe d’Aden, mais nous nous efforcerons aussi (…) de les empêcher de traverser l’océan Indien et d’aller de l’Afrique du Sud vers le cap de Bonne-Espérance », a-t-il déclaré.
Selon l’AFP, la frappe contre le navire israélien en mer Rouge avait été confirmée dans un premier temps par deux agences : l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO et la société de sécurité britannique Ambrey, qui avaient signalé que le navire avait été endommagé après avoir été touché par un missile tôt vendredi. Mais une inspection menée plus tard dans la journée a montré que le projectile n’avait pas frappé le bateau, ont-elles indiqué par la suite.
Selon Ambrey, le navire visé « était listé comme étant affilié à Israël mais sa propriété avait changé en février 2024″. Il était parti de Singapour et se dirigeait vers le canal de Suez, a-t-elle ajouté, précisant qu’il avait déjà failli être touché la veille par un missile au sud-est du port d’Aden, au Yémen.
L’attaque de vendredi s’est produite au large de la ville de Hodeïda.
Selon l’AFP, le commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a déclaré avoir « détruit, dans les territoires sous contrôle des Houthis, neuf missiles balistiques antinavires et deux drones qui présentaient une menace imminente pour la marine marchande et les navires de guerre américains dans la région ».
Selon le communiqué de l’armée américaine, les tirs de missiles ayant précédé ces frappes n’ont causé « aucun dommage, ni blessé ».
Depuis novembre, les forces armées de Sanaa multiplient les attaques contre des navires israéliens ou ceux à destination des ports israéliens en Palestine occupée, réclamant en échange de leur suspension la cessation de la guerre israélienne contre la bande de Gaza et l’entrée de l’aide humanitaire à ses habitants.
Depuis que les Américains et les Britanniques sont intervenus « en soutien à Israël », selon les dirigeants yéménites de Sanaa, et bombardent des zones sur le sol yéménite ou ripostent aux opérations yéménites, les forces de Sanaa visent les navires de ces deux pays dans cette zone maritime.
Cette escalade au large du Yémen a poussé de nombreux armateurs à éviter cette zone essentielle pour le commerce international.
Premier allié d’Israël, Washington justifie dans son discours médiatique la mise en place en décembre de sa coalition multinationale en disant « voulant protéger le trafic maritime ». Mais elle n’est pas parvenue à faire cesser les attaques.
Comme tous les vendredis depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, plusieurs manifestations monstres ont eu lieu au Yémen.
Selon la chaine yéménite al-Massira proche d’Ansarullah, il y a eu des manifestations dans la capitale ainsi que dans 15 autres provinces. Le slogan des marches de ce vendredi est « Ramadan au Yémen… Un déluge qui soutient Gaza ».
C’est la 23eme manifestation organisée à Sanaa, la première ayant été réalisé le 7 octobre 2023, quelques heures après l’opération du Hamas, Déluge d’al-Aqsa, dans l’enveloppe de la bande de Gaza.
Source: Divers