Le porte-parole du ministère russe de la Défense s’est dit «étonné» par la réaction «froide» de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) suite aux attaques au sarin perpétrées la semaine dernière à Mossoul.
« Les cas d’utilisation d’armes chimiques par les combattants de Daech contre les civils enregistrés la semaine dernière à Mossoul sont étrangement passés inaperçus auprès du public occidental », a affirmé ce samedi le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
Cette déclaration intervient alors que cinq enfants et deux femmes pris en charge la semaine dernière dans un hôpital proche de Mossoul ont présenté les symptômes d’une exposition à un produit chimique toxique, selon le Comité international de la Croix-Rouge. L’OIAC a de son côté affirmé dans un communiqué que l’organisation était « profondément préoccupée » et a demandé aux autorités irakiennes davantage d’informations.
« L’attitude froide de l’OIAC suite à ces faits est étonnante. Non seulement aucun effort n’a été déployé pour envoyer des experts sur les lieux, mais aucune déclaration officielle condamnant (les attaques, ndlr) n’a été faite », a remarqué M. Konachenkov.
Évoquant les attaques aux armes chimiques perpétrées par le passé en Syrie, le responsable russe a rappelé que l’examen des échantillons du sol prélevés en automne 2016 dans la province d’Alep et remis à l’OIAC a traîné « comme il n’est pas permis ».
« Ça fait bientôt six mois, mais outre les multiples demandes de précision que les experts de l’OIAC ont adressées aux spécialistes du centre russe de protection radiologique, chimique et biologique, aucun résultat n’a encore été obtenu », a observé Igor Konachenkov.
Le porte-parole a souligné que « le ministère russe de la Défense répondait de manière scrupuleuse à toutes les requêtes de l’OIAC et fournissait toutes les informations nécessaires concernant les substances toxiques découvertes à Alep ».
« Ce qui est étrange, c’est que l’OIAC n’étudie pas aussi rigoureusement les témoignages faits par de nombreux activistes sur les réseaux sociaux qui accusent sans preuves les autorités syriennes d’avoir recours aux armes chimiques », a-t-il poursuivi.
Et de conclure: « Le temps ne serait-il pas venu pour l’OIAC de revoir ces méthodes? »
Source: Sputnik