Le journal britannique The Times a parlé, dans un article, du « changement de cours de la guerre au Moyen-Orient et du risque croissant d’expansion de la portée du conflit régional jour après jour », abordant ce qu’ entraînerait comme repercussions en cas de confrontation à grande échelle entre le Hezbollah au Liban et Israël ».
Dans les détails, le journal a rapporté : « Alors que les efforts de l’armée israélienne pour déraciner les réseaux du Hamas à Rafah diminuent, son attention se déplace de Gaza vers le nord, le long des zones frontalières avec le Liban, où se forme un champ de bataille qui pourrait entraîner l’Iran dans le conflit ».
Et de noter: » les Etats-Unis sont nerveux et ont envoyé leur envoyé spécial, Amos Hochstein, à Beyrouth et en Israël, à un moment où il semble que ce soit la dernière chose à laquelle l’actuelle administration américaine sera confrontée, ce qui constitue un enchevêtrement à haut risque ».
En « Israël », » les possibilités semblent s’amenuiser quant au retrait progressif des forces israéliennes de Gaza, au moment où ces forces souffrent d’épuisement », alors que « l’objectif sera de reconstituer les forces et de les redéployer dans le nord afin de mener une opération brève et précise qui nuira au Hezbollah et le poussera à se retirer des zones frontalières ».
Le journal a commenté ces possibilités en disant : « Cette manière populaire de formuler le débat public concernant les futures opérations militaires en Israël n’est pas très réaliste ».
« Le Hezbollah est armé jusqu’à la moelle et a abattu de coûteux drones israéliens Hermes 900 et a utilisé des armes anti-aériennes contre des chasseurs israéliens », selon le journal.
Et de poursuivre : » le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a commencé la guerre après le 7 octobre, mais l’a maintenue à un niveau modeste, puis a retiré ses gants, puisque 2 100 attaques ont eu lieu jusqu’à présent contre Israël, ce qui est légèrement inférieur au seuil d’une guerre globale ».
En conséquence, le Times a posé trois questions géopolitiques importantes au cours du mois à venir :
Premièrement, « si Gaza est suivie de l’invasion du Liban, l’affaire se terminera-t-elle par une guerre éternelle pour Israël, une guerre qui militarise la société et l’isole des alliés potentiels du monde arabe, à une époque où cette guerre peut mener à une guerre globale ? à des tensions dans les relations avec l’actuelle administration américaine ou avec la prochaine, qui n’ont ni l’un ni l’autre de stratégie claire concernant l’Iran ? »
Deuxièmement, « que peut révéler cette guerre sur l’armée israélienne, qui était autrefois la force prédominante au Moyen-Orient, mais qui est aujourd’hui en perte de vitesse ? »
Dans ce contexte, le journal fait référence à une vidéo publiée sur les réseaux sociaux il y a quelques jours montrant des soldats de l’armée d’occupation utilisant un outil ressemblant à une catapulte – une arme bien connue du Moyen Âge – pour effectuer des opérations de d’incendies dans le sud du Liban » se demandant : « Est-ce l’ingéniosité israélienne ou un manque d’armes ? »
Troisèmement, le journal s’interroge sur les « dommages qui pourraient toucher l’économie israélienne au milieu de guerres apparemment sans fin », notant que « la guerre du Yom Kippour de 1973 a conduit à une décennie de croissance lente, de faillites bancaires et d’augmentation massive de l’inflation ».
Ainsi, le Times a conclu : « Il s’agit d’éviter une nouvelle guerre, de faire preuve de prudence et de bonne gouvernance », notant que « le prix à payer pour un Israël structurellement faible est élevé » et » la guerre avec le Hezbollah mettra à l’épreuve les limites d’Israël ».
Plus tôt, les médias israéliens ont mis en garde l’armée d’occupation contre une extension de la guerre au Liban, soulignant « qu’Israël n’était pas prêt à gagner cette guerre et que les défis auxquels Israël sera confronté sont bien plus importants que ceux auxquels Israël était confronté à Gaza ».
Source: Médias