Famine, soif, manque de médicaments, et bien sûr guerre… La situation humanitaire est calamiteuse à Mossoul. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que la ville irakienne avait été abandonnée par un plus grand nombre d’habitants qu’Alep-Est.
La guerre contre Daech a fait fuir un plus grand nombre d’habitants de Mossoul que d’Alep-Est, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’un point de presse mardi.
En outre, le ministre russe a lancé un appel aux journalistes et fonctionnaires de l’Onu à rester objectifs en couvrant les événements dans des zones de crise.
« Outre nos collègues journalistes dans différents pays, qui travaillent dans une zone de conflit, j’appellerais aussi nos partenaires des Nations unies, qui sont chargés de traiter les questions humanitaires dans les diverses parties du monde, à être plus objectifs et plus offensifs dans la présentation de ce qu’ils voient dans une zone de crise », a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse.
Selon lui, « ces images de Mossoul que tout observateur impartial peut voir, doivent le convaincre d’évaluer la situation comme très, très inquiétante ».
« Ceux qui ont vu des images de Mossoul ne peuvent que se sentir anxieux », a déclaré M. Lavrov.
Plus tôt mardi, la porte-parole de la diplomatie russe a aussi évoqué sur Facebook la tragédie de la ville irakienne de Mossoul. Selon Maria Zakharova, la couverture des combats à Mossoul est un nouvel exemple d’arnaque médiatique des médias mainstream. Elle a en outre indiqué que la presse contournait autant que possible ce sujet et les victimes de la coalition menée par les États-Unis.
« Il est bizarre que jusqu’à présent aucun compte Twitter en anglais d’une fillette souffrant à Mossoul ne soit apparu », a indiqué la diplomate en allusion à la « blogueuse » Bana, fille de 7 ans qui racontait sur son compte Twitter « les horreurs de la vie à Alep ».
Plus de 80.000 déplacés dans la bataille de Mossoul-Ouest
Plus de 80.000 personnes ont quitté leur logement à Mossoul-Ouest depuis le début de l’offensive des forces irakiennes visant à reprendre au groupe Etat islamique cette partie de la grande ville du nord, a indiqué mardi l’Organisation internationale pour les migrations.
Au total, 80.568 personnes, soit 13.428 familles, ont quitté leur logement depuis, a indiqué sur Twitter l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui avait commencé à recenser les personnes déplacées six jour après le début cette offensive.
Ce chiffre ne constitue qu’une fraction des quelque 750.000 personnes qui se seraient trouvées à Mossoul-Ouest au lancement de l’opération.
Soutenues par une coalition internationale menée par les Américains, les forces gouvernementales irakiennes ont lancé cette opération le 19 février après avoir repris en janvier la partie orientale de la ville où l’EI avait proclamé son califat en juin 2014.
Source: Sputnik