L’armée israélienne a informé les proches de trois détenus israéliens ayant péri en novembre 2023 qu’ils ont été tués par des tirs israéliens. Le chef d’état-major de l’armée a confié aux proches des détenus que les opérations militaires ne pourront les libérer tous.
« Selon les résultats de l’enquête, il existe une forte probabilité que les trois aient été tués à la suite d’une frappe aérienne de l’armée (…) le 10 novembre 2023, lors de l’élimination du commandant de la brigade nord du Hamas, Ahmed Ghandour»», a indiqué l’armée dans un communiqué. Leurs dépouilles avaient été récupérées en décembre 2023.
Le samedi 14 septembre, le chef d’état-major israélien Herzi Halévy avait organisé une rencontre « houleuse » avec les familles des détenus israéliens, ont rapporté les médias israéliens. Il leur avait confié que l’opération de restitution des otages devient de plus en plus compliquée avec le temps et l’armée fait face a des dangers importants en vue de collecter des renseignements sur eux.
« Tant qu’un accord n’est pas conclu avec le Hamas sur les otages, il n’y aura pas d’otages pour les restituer », leur a-t-il affirmé, indiquant que « les opérations militaires ne pourront les sauver tous ». Halévy a aussi souligné que la décision d’un accord sur les détenus israéliens revient au gouvernement de Netanyahu mais l’armée œuvre pour préparer les meilleures conditions en vue de leur libération.
Selon les médias israéliens, les familles de détenus ont répondu à Halévy que s’il y avait possibilité de les sortir via un accord, il faut le faire et « nous ne sommes pas concernées par les opérations de sauvetage ».
« La pression militaire les tue et nous craignons que nos fils reviennent des cadavres comme pour les 6 otages qui ont été exécutés », ont-elles appréhendé. Début septembre, l’armée d’occupation a annoncé avoir trouvé les cadavres de 6 détenus dans un tunnel à Rafah au sud de la bande de Gaza.
Cette rencontre a eu lieu en marge d’une manifestation organisée pour la seconde semaine consécutive par les proches des détenus devant le siège de l’armée à Tel Aviv, pour réclamer un accord en vue de les libérer.
Sur les 251 détenus dans la bande de Gaza, 33 ont été déclarés morts par l’armée israélienne et 101 sont toujours retenus selon des estimations israéliennes. Les autres ont été libérés au début de la guerre dans le cadre d’un accord d’échange avec le Hamas qui s’est abstenu d’indiquer leur chiffre réel. Le mouvement de résistance palestinien réclame en échange de leur libération l’arrêt de la guerre contre la bande de Gaza, le retrait de l’armée d’occupation et un accord en vue de libérer les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
Source: Divers