Bachar el-Assad est ferme quant à sa décision de protéger son pays malgré la récente menace du ministre israélien de la Défense de détruire les systèmes sol-air syriens en cas de nouvelles attaques contre des avions israéliens en Syrie.
« Protéger les frontières nationales est le devoir des autorités syriennes même si Israël entend détruire des systèmes sol-air syriens », a déclaré lundi le président syrien Bachar el-Assad devant les journalistes russes.
« Protéger nos frontières est notre droit et devoir. Si nous ne le faisons pas, le peuple syrien devra nous condamner […]. Nous ne devons pas nous poser la question [protéger les frontières ou non, ndlr], peu importe les déclarations des autorités israéliennes. Notre politique ne dépend pas de leurs déclarations. C’est notre droit et devoir « , a indiqué M. Assad à la question de savoir si Damas continuerait de protéger ses frontières malgré les menaces du ministre israélien de la défense Avigdor Liebermann.
Le président syrien a également espéré que la Russie œuvrerait aussi pour éviter de nouvelles attaques israéliennes en Syrie.
» Nous avons appris que l’ambassadeur d’Israël a été convoqué lundi au ministère russe des Affaires étrangères pour discuter de la violation par Israël de la souveraineté syrienne. Je crois que la Syrie peut jouer un rôle important dans ce domaine. La politique russe repose sur les normes internationales, la Charte des Nations unies et les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu. La Russie pourrait en discuter avec les Israéliens en s’appuyant sur ces critères et faire de sorte qu’Israël n’attaque pas la Syrie « , a ajouté le président.
M.Assad a affirmé que le gouvernement syrien soutient toutes les initiatives russes, non pas uniquement la suggestion russe de former une commission pour examiner l’élaboration d’une nouvelle Constitution.
Il a indiqué que « l’autre partie n’avait pas assisté à Astana en raison de l’influence négative des Turcs : “Nous sommes disposés à débattre toutes les questions, dont la Constitution. Mais, il faut savoir qui se rendra à Genève ».
Le chef de l’Etat syrien a assuré que « toute opération militaire en Syrie, sans l’admission du gouvernement syrien, est illégale », rappelant « de ce qu’il avait dit sur le fait que la présence de toute force sur les territoires syriens est une ingérence que ce soit pour libérer Raqqa ou toute autre zone ».
« La Coalition n’est absolument pas sérieuse dans la lutte anti-Daech. Donc, on doit penser aux véritables intentions derrière le plan de la Coalition de libérer Raqqa de Daech. Son plan n’est ni la lutte antiterroriste, ni l’octroi de l’aide au gouvernement syrien, ni l’unité de la Syrie ni la souveraineté syrienne », a-t-il fait noter.
A la question de savoir s’il demanderait à la Russie de commencer des opérations des forces terrestres russes en Syrie, le président syrien a fait savoir que « si les responsables syriens et russes, sans oublier les responsables militaires des deux pays ressentent un besoin à plus de soutien militaire pour vaincre les terroristes, les Russes le feront certainement, mais jusqu’à présent le niveau de soutien est suffisant ».
Interrogé sur l’ampleur de la destruction à Palmyre le mois dernier, le président Assad a estimé que « le monde entier doit s’inquiétede la destruction de Palmyre » soulignant « on peut restaurer certains vestiges détruits et nous menons actuellement une évaluation. La Russie s’intéresse beaucoup à la restauration de Palmyre, mais la question ne se limite pas à la Syrie ou à la Russie, puisque l’UNESCO doit y prendre part. La question dépend des autres établissements et des autres pays qui prétendent être préoccupés du patrimoine humain et culturel de Palmyre ».
Concernant les Etats-Unis, le président al-Assad a indiqué que « la politique américaine se base sur plusieurs critères , leur politique n’est pas fondée sur les valeurs ou le droit international, mais sur leur vision et leurs propres intérêts ».
Source: Avec SANA