Dans un message publié le jeudi 12 décembre sur X, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales a qualifié d’« une importance capitale » le fait que le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a admis l’existence de l’arsenal nucléaire israélien.
Ceci augmente considérablement la responsabilité de Grossi et de l’AIEA en matière de surveillance des activités nucléaires du régime israélien, a ajouté le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi.
« Le fait que le directeur général de l’AIEA a admis pour la première fois la possession d’armes nucléaires par le régime sioniste est une question importante et grave. Bien entendu, un tel aveu fait peser une lourde responsabilité sur lui et sur l’agence », a-t-il déclaré.
Soulignant qu’un simple aveu n’est pas suffisant, M.Gharibabadi a affirmé que le directeur général de l’AIEA doit condamner l’existence de telles armes dans l’inventaire du régime criminel de Tel-Aviv et exiger leur destruction, ainsi que l’adhésion du régime au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Se référant aux allégations de Rafael Grossi concernant la possibilité d’une prolifération nucléaire par Téhéran, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères les a qualifiées de « totalement non professionnelles » et de « politiquement motivées ».
Dans ce droit fil, le diplomate iranien a déclaré que Grossi ne peut pas dire tout ce qu’il veut sur la base de possibilités et de spéculations, à l’instar de personnalités politiques des pays qui ont des motivations politiques.
L’Iran respecte ses engagements au titre de l’accord de garantie et n’acceptera pas d’inspections supplémentaires au-delà de ses engagements tant que des sanctions injustes seront en vigueur, a précisé Kazem Gharibabadi.
« Par conséquent, si le directeur général [de l’AIEA] observait une déviation des matières nucléaires au cours du processus de vérification et sur la base de preuves, il pourrait le signaler de manière documentée plutôt que de rendre publiques ses spéculations », a souligné Gharibabadi.
Lors de son discours prononcé ce mercredi 11 décembre au Forum du prix Nobel de la paix, Rafael Grossi a évoqué des tensions entre l’Iran et Israël, faisant référence à ce qu’il a appelé « une dimension d’armes nucléaires ».
« D’un côté, il y a l’existence présumée d’armes nucléaires », a commenté M. Grossi sur Israël. « De l’autre, il y a le danger de prolifération des armes nucléaires », a-t-il ajouté à propos du programme nucléaire de l’Iran, malgré les assurances de Téhéran selon lesquelles ses activités nucléaires resteraient pacifiques.
‘Israël’, qui poursuit une politique d’ambiguïté délibérée au sujet de ses armes nucléaires, posséderait entre 200 et 400 ogives nucléaires dans son arsenal, ce qui en fait le seul détenteur d’armes non conventionnelles en Asie de l’Ouest.
L’entité israélienne a néanmoins refusé d’autoriser l’inspection de ses installations nucléaires militaires et de signer le TNP.
Ce qui a encouragé Tel-Aviv à accélérer ses activités nucléaires, selon les observateurs, c’est le soutien des États-Unis et de l’Europe, les deux parties les plus critiques à l’égard du programme nucléaire pacifique iranien.
Au fil des ans, le régime a assassiné au moins sept scientifiques nucléaires iraniens et mené plusieurs opérations de sabotage contre les installations nucléaires de la République islamique.
Source: Avec PressTV