L’administration américaine sortante exhorte ‘Israël’ à développer des canaux de communication avec Ahmad al-Charaa (également connu sous le nom d’Abou Mohammad al-Jolani), le nouveau leader de la Syrie, selon des informations révélées lundi soir, ont rapporté les médias israéliens.
Les responsables israéliens restent toutefois sceptiques, soupçonnant Al-Jolani de manipuler la communauté internationale uniquement pour consolider son nouveau régime.
« Votre coopération et vos canaux de communication avec Al-Jolani renforceront l’influence israélienne dans toute la région », ont déclaré des responsables américains à leurs homologues israéliens. « C’est un leader pragmatique qui souhaite développer des relations stratégiques avec les pays de la région ».
Washington recommande vivement à ‘Israël’ d’établir dès maintenant des liens avec le nouveau dirigeant syrien. Cette volonté de rapprochement vise principalement à empêcher le retour de l’influence iranienne en Syrie.
Ces derniers jours, après l’avoir rencontré à Damas, Barbara Leaf, assistante du secrétaire d’État américain pour le Moyen-Orient, a annoncé que les États-Unis avaient décidé de retirer la prime de 10 millions de dollars qui pesait sur la tête d’Al-Jolani.
Quelques jours après la chute du régime d’Assad, le leader rebelle s’est exprimé pour la première fois sur sa position vis-à-vis d’Israël, déclarant qu’il n’avait pas l’intention « d’entrer en conflit avec Israël ».
Dans une interview ultérieure à Sky News, il a ajouté : « Le peuple est épuisé par la guerre, le pays n’est pas prêt et ne va pas s’engager dans un nouveau conflit. Le pays avance vers le développement et la reconstruction, il se dirige vers la stabilité. »