Le nouveau dirigeant syrien, Ahmad Al-Charaa, connu sous le nom d’Al-Jolani, a nommé d’anciens rebelles à des postes de commandement au sein de la future armée du pays, parmi lesquels des combattants étrangers.
Citant deux sources syriennes, Reuters a rapporté que les nouveaux dirigeants du pays ont eu recruté des combattants étrangers dans les forces armées, notamment des membres des Ouïghours, de la Jordanie et de la Turquie.
Les deux sources ont indiqué que sur un total de « 50 rôles militaires » annoncés dimanche par le ministère de la Défense, au moins « six rôles » ont été attribués à des étrangers.
Selon l’agence, « cette mesure vise à accorder des fonctions officielles, y compris des fonctions de haut niveau, à un certain nombre de combattants, mais elle pourrait susciter des inquiétudes parmi les gouvernements étrangers et parmi les citoyens syriens, qui craignent les intentions de la nouvelle administration, malgré ses engagements de ne pas exporter la révolution et de faire preuve de tolérance envers les minorités en Syrie ».
Les nouveaux dirigeants syriens, qui appartiennent principalement à Hay’at Tahrir al-Cham (HTC), ont indiqué que les combattants étrangers et leurs familles pourraient obtenir la citoyenneté syrienne et être autorisés à rester dans le pays.
Dimanche, le ministère syrien de la Défense a annoncé la nomination de 49 officiers dans l’armée, dont des dirigeants des principales factions armées syriennes.
Une source militaire syrienne a déclaré à Reuters : « Parmi eux se trouvent plusieurs combattants étrangers, dont trois ont obtenu le grade de général de brigade et au moins trois autres le grade de colonel ».
Rappelons que des milliers d’étrangers ont rejoint les combattants de l’opposition syrienne au début de la guerre, qui a éclaté il y a 13 ans.