Un accrochage armé a eu lieu ce vendredi à la frontière libano-syrienne suite auquel les nouvelles autorités de Damas ont imposé des restrictions à l’entrée des Libanais en Syrie.
Dans un communiqué, l’armée libanaise a annoncé qu’une de ses patrouilles était en train de « fermer un point de passage illégal » dans la région de Maaraboun à Baalbek, lorsque des hommes syriens ont tenté de l’en empêcher à l’aide d’un bulldozer.
A peine des éléments de l’armée ont tiré en l’air, ils ont essuyé des tirs de la part de ces hommes blessant l’un des soldats libanais, a rapporté l’agence officielle libanaise ANI.
Selon une source militaire libanaise, des hommes armés syriens ont été brièvement arrêtés par les autorités libanaises à la suite de cet accrochage.
Par la suite, les nouvelles autorités syriennes ont imposé des restrictions à l’entrée des Libanais par la frontière terrestre entre les deux pays.
Une source de sécurité au principal poste-frontière entre les deux pays, Masnaa, a précisé à l’AFP que les autorités syriennes avaient « introduit de nouvelles mesures » restreignant l’entrée des Libanais ne possédant pas de permis de résidence en Syrie.
Jusqu’à présent, les Libanais n’avaient pas besoin de visa pour entrer en Syrie et pouvaient y pénétrer en présentant leur carte d’identité.
Un voyageur contacté par l’AFP a confirmé, sans vouloir donner son identité, que des Libanais étaient refoulés du côté syrien de la frontière s’ils n’avaient pas les documents nécessaires.
Un responsable de la Sûreté générale libanaise a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que le côté libanais avait été « surpris par la fermeture de la frontière » devant des Libanais, sans avoir été notifié à l’avance.
Il a estimé que les Syriens répliquaient peut-être à des mesures similaires imposées de longue date par le Liban qui a accueilli sur son sol plus de 2 millions de réfugiés syriens depuis 2011.
La Direction des forces de sécurité intérieure a déclaré avoir arrêté le 30 décembre dernier un Syrien qui était entré clandestinement au Liban, en possession de deux bombes.
Source: Agences