Le journal libanais Al-Akhbar, a publié ce vendredi 21 mars, un rapport affirmant que le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi aurait récemment déclaré lors de sommets arabes que l’Égypte serait disposée à accueillir temporairement environ un demi-million de Palestiniens de Gaza dans une ville spécialement dédiée dans le nord du Sinaï.
Ce chiffre représenterait approximativement un quart de la population totale du territoire palestinien.
Cette information, qui n’a pas été confirmée par d’autres sources, suggère que l’Égypte pourrait ouvrir sa frontière aux résidents gazaouis que le président américain veut les transferer vers la Jordanie et l’Egypte ou le Soudan et la Somalie.
Selon le même rapport, cette position égyptienne aurait suscité l’inquiétude de la Jordanie, qui a précisé être prête à accueillir uniquement les familles de blessés et ce, pour une durée limitée.
Cet accord égyptien présumé serait le fruit des pressions exercées par Donald Trump sur Le Caire pour qu’il accepte d’accueillir des Palestiniens transférés de Gaza.
Bien que Washington ait dit que les pressions exercées sur l’Egypte n’iraient pas jusqu’à remettre en cause le soutien financier américain au pays arabe, certaines informations font état d’une prochaine baisse du budget de défense consenti par les Etats-Unis à ce dernier, ont rapporté les médias israéliens.
En riposte au plan Trump sur le transfert des Gazaouis, l’Egypte a élaboré une alternative présentée il y a trois semaines à la Ligue arabe tablant sur une reconstruction de Gaza estimée à 53 milliards de dollars et sans évacuation de population.
Ce projet prévoit la création de sept zones destinées à fournir des logements temporaires à 1,5 million de Palestiniens, ainsi que la mise en place d’un « comité de technocrates » pour administrer Gaza pendant six mois avant un éventuel retour de l’Autorité palestinienne.
Bien que la Ligue arabe ait adopté ce plan de reconstruction, Washington l’avait rapidement rejeté, estimant qu’il « ne répondait pas à la réalité actuelle » d’un territoire « inhabitable ».