Des militants français des droits du peuple palestinien font l’objet d’une campagne scandaleuse de menaces, d’intimidations et de harcèlement.
Selon Amnesty International, cette menace a été mise à exécution le 8 mars dernier, et relayée par les sites de la Ligue de Défense Juive, de JSSNews (basé en Israël) et de coolamnews . Depuis, plusieurs membres dirigeants de de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) ont reçu des menaces de mort : les auteurs menaçaient de s’en prendre à leur famille ou à leurs enfants, de brûler leur domicile…
Certains ont répandu des rumeurs malveillantes, allant jusqu’à déclencher l’intervention des pompiers avec l’annonce erronée du suicide du président et du Secrétaire général. Cette vague de harcèlement fait suite à des menaces déjà prononcées contre des dirigeants de l’AFPS ces derniers mois.
Ces intimidations visant l’AFPS font état du fait que « le boycott est puni par la loi ». En effet, depuis 2010, la France est l’un des rares pays au monde à prévoir des poursuites contre des personnes appelant au boycott de produits israéliens dans le cadre de la campagne internationale Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS).
Rapportant que des militants du mouvement BDS se sont vu enjoindre par la préfecture de Paris de s’engager par écrit à renoncer à toute promotion du boycott de produits israéliens, Amnesty international a déploré la la criminalisation de l’appel au boycott réclamant sa cessation.
« L’appel pacifique au boycott d’un Etat rentre dans le cadre de cette critique et de l’action citoyenne non violente et s’inscrit donc dans le droit à la liberté d’expression, reconnu par le droit international », a rappelé l’ONG.
Avec France-Irak Actualité