Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de « génocide » la guerre israélienne dans la bande de Gaza, affirmant en avoir « le cœur brisé », dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.
« J’ai refusé pendant des années d’utiliser ce terme : génocide. Mais maintenant je ne peux pas m’empêcher de l’utiliser, après ce que j’ai lu dans les journaux, après les images que j’ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été », dit-il.
« Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu’elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d’État génocidaire », assure-t-il.
« Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c’est ce qui se passe devant mes yeux. Génocide. C’est un mot avalanche : une fois que tu l’as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance », ajoute M. Grossman.
Interrogé sur ce qu’il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: « je me sens mal ».
Il a en outre affirmé rester « désespérément fidèle » à l’idée de deux États, « principalement parce que je ne vois pas d’alternative », saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l’Etat palestinien.
« Je pense que c’est une bonne idée et je ne comprends pas l’hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël », dit-il.
Rappelons que plus de 60.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont tombés en martyre depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023.
 
 


