La chaîne publique iranienne IRIB a déclaré jeudi que l’homme exécuté mercredi, accusé d’avoir fourni des informations sur le programme nucléaire iranien à l’agence de renseignement du Mossad, était lui-même un scientifique nucléaire.
« J’ai envoyé des informations sur les installations clés de Fordo et Natanz. Je leur ai dit que je savais ceci et cela sur Fordo, ils m’ont dit de tout envoyer », déclare Rouzbeh Vadi dans la vidéo d’aveux lors de sa diffusion.
« Ils m’ont demandé de leur fournir des rapports hebdomadaires sur les questions techniques liées à la gestion des urgences nucléaires, à la structure des ressources humaines, à l’organisation énergétique et au contrôle des accès et des sorties de l’organisation. Concernant les installations nucléaires, les centrales de Fordo et de Natanz étaient leurs principales priorités », a-t-il avoué.
« L’entrée et la sortie de matières nucléaires dans l’usine de conversion d’uranium et l’usine de fabrication de combustible étaient très importantes pour eux », poursuit Vadi, titulaire d’un doctorat en génie nucléaire de l’université technologique Amir Kabir.
L’agence de presse judiciaire Mizan a révélé mercredi que Vadi avait aussi fourni des informations sur un scientifique nucléaire qui a été tué lors d’attaques israéliennes contre l’Iran en juin dernier.
IRIB a partagé une capture d’écran d’un article universitaire présenté lors d’une conférence iranienne sur le nucléaire en 2012 et rédigé par Vadi ainsi que par Ahmadreza Zolghafari et Abdolhamid Manouchehr, deux scientifiques nucléaires tués en juin par Israël.
Une voix off indique dans la vidéo que Vadi a rencontré cinq fois des agents du Mossad pendant son séjour à Vienne et qu’on lui a demandé d’ouvrir un compte en cryptomonnaie pour recevoir le paiement de ses services. Il déclare dans la vidéo que le Mossad lui avait promis un passeport étranger s’il acceptait de collaborer sur le long terme.
Dans ce document, Vadi est présenté comme un chercheur nucléaire à l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran, la plus haute autorité nucléaire du pays.
Le nombre d’exécutions d’Iraniens reconnus coupables d’espionnage pour Israël a fortement augmenté cette année, avec au moins huit condamnations à mort exécutées au cours des derniers mois.
Source: Médias