La chaîne israélienne Channel 7 a révélé, jeudi soir 14 août, que le ministre extrémiste israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a rendu visite au chef du Fatah Marwan Barghouti, détenu dans la prison de Ramon, et a proféré des menaces de mort directes, déclarant : « Quiconque tue nos enfants ou nos femmes, nous l’anéantirons. Vous ne triompherez pas. »
En réaction, la famille du leader emprisonné, Marwan Barghouti se sont dits « choqués par les changements de traits du visage de Marwan, ainsi que par l’épuisement et la faim qu’il ressent ».
« Nous craignons que Marwan soit exécuté dans sa cellule sur ordre de Ben Gvir, après avoir été menacé en prison ».
Marwan Barghouti, condamné à cinq peines de prison à perpétuité dans les prisons israéliennes depuis 2002, est un éminent dirigeant du Fatah et l’une des figures les plus marquantes du mouvement des prisonniers palestiniens.
Mentalité de vengeance
Ce chantage a en également suscité la colère des Palestiniens. Le président de la Commission des affaires des prisonniers palestiniens, Raed Abu al-Hummus, a tenu Ben-Gvir pleinement responsable de la vie de Barghouti.
Il a déclaré : « Les déclarations de Ben-Gvir constituent une menace publique et un franchissement de toutes les lignes rouges. Il a appelé le peuple palestinien à se solidariser avec Barghouti et la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour assurer sa protection.»
Pour sa part, le Bureau d’information des prisonniers palestiniens a affirmé sur Telegram que « l’attaque de Ben Gvir contre le dirigeant emprisonné Marwan Barghouti dans sa cellule révèle la mentalité de vengeance et d’incitation à la violence qui anime le système carcéral israélien ».
Le Bureau a souligné que depuis que Ben Gvir a pris ses fonctions au ministère de la Sécurité nationale, « l’administration pénitentiaire est devenue un outil de punition collective contre les prisonniers palestiniens, par des mesures systématiques visant à les humilier et à écraser leur humanité ».
Le 17 juillet, Ben-Gvir s’est vanté d’avoir affamé les prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupation.
Selon des données publiées précédemment par le Club des prisonniers, le nombre de prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupation ont atteint 10 800 début août, dont 49 femmes, 450 enfants et 2 378 détenus classés comme « combattants illégaux ».
Le Club a précisé que ce nombre total n’inclut pas les détenus incarcérés dans les camps militaires israéliens, notamment les prisonniers originaires du Liban et de la Syrie.
Avec le soutien des États-Unis, ‘Israël’ poursuit sa guerre génocidaire contre Gaza, pratiquant le meurtre, la famine, la destruction et les déplacements forcés, tout en ignorant tous les appels internationaux et les injonctions de la Cour internationale de justice visant à y mettre fin.
Le génocide israélien à Gaza a fait 61 722 martyrs et 154 525 blessés parmi les Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes. Plus de 9 000 personnes sont portées disparues, des centaines de milliers ont été déplacées en plus de la famine qui a coûté la vie à 235 personnes, dont 106 enfants.
Parallèlement au génocide de Gaza, l’armée d’occupation israélienne et les colons en Cisjordanie occupée, y compris à l’est d’AlQods, ont tué au moins 1 014 Palestiniens et blessé près de 7 000 autres. Selon les données palestiniennes, plus de 18 500 Palestiniens ont été arrêtés.