Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est arrivé, ce dimanche 14 septembre, en ‘Israël’, après avoir exprimé le soutien inébranlable des Etats-Unis à son allié dans sa guerre contre Gaza malgré une frappe israélienne contre le Qatar qui a suscité la réprobation.
Cette visite a lieu malgré le fait que le président américain Donald Trump se soit montré contrarié par l’attaque israélienne de mardi, qui visait des responsables du Hamas au Qatar, autre allié des Etats-Unis.
Ce bombardement sans précédent ciblait des responsables du Hamas réunis dans un complexe résidentiel en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Cette attaque « ne va pas changer la nature de notre relation avec Israël, mais nous allons devoir en parler, (parler) de quel impact cela aura », a déclaré le chef de la diplomatie américaine à des journalistes avant son départ.
Selon le département d’Etat, le but de ce voyage de M. Rubio est d’assurer ‘Israël’ du soutien des Etats-Unis, avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays d’un Etat palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
Durant son séjour, Rubio rencontrera le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président Isaac Herzog et le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar. Un entretien avec les familles des captifs figure également au programme de cette visite.
Le secrétaire d’Etat US doit s’entretenir avec les dirigeants israéliens des modalités de la poursuite de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza.
Avant son départ, Marco Rubio a fixé le cadre de sa mission en termes sans équivoque : « Le Hamas ne peut pas continuer à exister si l’objectif est de parvenir à la paix dans la région ». Selon lui, le retour des otages constituait un objectif central de sa visite.
Après le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza le 7 octobre 2023 qui a couté la vie à plus de 64.000 Palestiniens, en majorité des femmes et d’enfants, ‘Israël’ a déclaré vouloir détruire le Hamas et le chasser du territoire palestinien.
« Se débarrasser des chefs terroristes du Hamas permettrait d’éliminer le principal obstacle à la libération de tous nos otages et à la fin de la guerre », a écrit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur son compte X.
Familles des captifs israéliens : Netanyahu, un « obstacle »
Mais pour le Forum des familles des captifs israéliens retenus à Gaza, c’est Netanyahu qui représente un « obstacle » à la fin de la guerre et aux échange de prisonniers.
« Chaque fois qu’un accord est sur le point d’être conclu, Netanyahu le sabote », a-t-il déploré.
Les plus violents raids conte le Sud

Sur le terrain, dans la bande de Gaza affamée, assiégée et dévastée par près de deux ans de guerre génocidaire israélienne, l’armée d’occupation poursuit son offensive contre Gaza-ville, qu’elle présente comme l’un des derniers bastions du Hamas dont elle veut prendre le contrôle.
L’armée d’occupation israélienne a mené ces dernières heures, des bombardements massifs contre le sud de la ville de Gaza, intensifiant ses tirs d’artillerie sur le quartier de Tal al-Hawa afin d’accélérer les déplacements forcés de la population. Ces raids ont coïncidé avec d’intenses frappes aériennes contre la zone depuis l’aube.
Selon des estimations récentes de l’ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire.
Le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, a fait état de seulement 68.000 personnes ayant réussi à évacuer la ville.
Mais de nombreux acteurs humanitaires jugent qu’un nouveau déplacement de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.
Bakri Diab, qui a fui l’ouest de Gaza-ville vers le sud, affirme que les frappes israéliennes se poursuivent aussi dans cette zone.
« Le Sud n’est pas sûr non plus », dit ce père de quatre enfants âgé de 35 ans.
 
 


