L’envoyé américain pour le Liban et la Syrie, Thomas Barrack, a transmis, le lundi 22 septembre, plusieurs messages à l’État libanais, lors d’une interview avec la chaine de télévision émiratie Sky News Arabia.
Selon lui, « tout ce que fait le Liban concernant le Hezbollah se limite à des paroles, sans aucune mesure concrète ».
Ayant qualifié « la situation au Liban de très difficile », ses propos étaient porteurs d’une menace claire, affirmant que « le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se moque des frontières et des lignes rouges, et qu’il est prêt à agir n’importe où s’il sent qu’Israël est menacé ».
Assurant que « les États-Unis n’interviendront pas pour affronter le Hezbollah, que ce soit par l’intermédiaire de leurs forces ou du Commandement central américain », Barrack a toutefois assuré que l’armée libanaise est la seule force sur le terrain pour le faire.
« Nous n’allons pas armer l’armée libanaise pour combattre Israël et nous ne voulons pas l’armer pour combattre ses propres fils c’est-à-dire le Hezbollah mais le Hezbollah est notre ennemi, tout comme l’Iran, et nous devons couper la tête de ces serpents et empêcher leur financement », a-t-il dit aussi.
« Le Hezbollah reçoit jusqu’à 60 millions de dollars par mois de sources diverses. Les Libanais croient que le Hezbollah ne reconstruit pas ses forces, alors qu’en réalité, il le fait», a-t-il ajouté.
Commentant ces dernières allégations, des sources bien informées, citées par le quotidien libanais al-Akhbar, ont estimé qu’il fournit une justification à de prochaines agressions israéliennes contre le Liban.
Selon ces sources, « les déclarations de Barrack reflètent une position négative des États-Unis et d’Israël envers l’État libanais, malgré les concessions qu’il a faites ».
Washington et Tel-Aviv voient que « les autorités libanaises mentent et ne font pas ce qu’on attend d’elles concernant le désarmement du Hezbollah. Cela pourrait nécessiter une intervention israélienne directe dans les semaines et les mois à venir, par le biais d’une opération terrestre atteignant la rivière d’al-Awwali », indiquent ces sources.
Les déclarations de Barrack concernant le financement du Hezbollah ont été accompagnées de l’annonce par le Département d’État américain d’une récompense pouvant atteindre 10 millions de dollars pour toute personne fournissant des informations sur ses réseaux financiers.
Le programme « Récompenses pour la justice » du Département d’État américain a déclaré dans un message publié sur la plateforme X : « Aidez-nous à perturber les flux financiers vers les ‘terroristes’ du Hezbollah. Avez-vous des informations sur les réseaux financiers du Hezbollah ? Contactez-nous ; vos informations pourraient vous permettre de bénéficier d’un transfert et d’une récompense.»




