Le député Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Fidélité à la Résistance, a déclaré que la Résistance islamique qui fait face aujourd’hui a de nombreuses épreuves, supporte avec patience les souffrances et les violations infligées par l’ennemi.

Lors d’une cérémonie samedi dans la banlieue sud de Beyrouth, il a ajouté que « la résistance restera inébranlable sur sa terre, fidèle à sa position et à ses choix afin de préserver sa dignité et celle de son peuple ».
Le député Raad a poursuivi : « Par souci pour la souveraineté de notre pays, le Liban, nous nous sacrifions et versons notre sang, nous restons attachés fermement à notre engagement envers la résistance, afin que l’ennemi ne prenne pas à la légère la possibilité de nous subjuguer ou de nous contraindre à nous soumettre à son projet agressif. »
Il a appelé l’État et le peuple libanais à maintenir la pression afin de contraindre l’ennemi à déclarer un cessez-le-feu et à en respecter les termes.
Raad a souligné que « toute concession à l’ennemi, toute expression de compréhension, ou toute tentative de justifier ses prétextes fallacieux d’agression ne mettront pas fin à son chantage et à ses transgressions. Au contraire, cela l’encouragera à en exiger davantage jusqu’à s’emparer du pays tout entier ».
« La fermeté face à ses attaques et l’attachement indéfectible à nos droits souverains constituent le strict minimum pour contrecarrer ses objectifs… Les pertes que nous subirons en résistant sont moins importantes et plus honorables que ce qu’il nous extorquera ou nous imposera sous forme d’obligations qui seront bien pires et plus honteuses si nous nous soumettons et capitulons à sa tyrannie », a-t-il poursuivi.
Raad a ajouté : « Malheureusement, nous entendons certaines voix au sein du pays inciter à la capitulation face à l’ennemi, ce qui compromet sa souveraineté. Elles se font l’illusion sur le fait qu’elles préservent leurs intérêts et renforcent leur pouvoir en acceptant la soumission à l’ennemi au détriment des intérêts de la nation. »
« Ce sont les mêmes personnes qui, sans vergogne et de manière méprisable, ont exposé le pays à la tutelle étrangère, et qui, par hypocrisie, brandissent des slogans faux sur la souveraineté qui ne sont rien d’autre qu’une volonté de dominer le peuple et de protéger les intérêts de l’ennemi. »
Evoquant la controverse autour de l’adoption d’une nouvelle loi électorale sur le vote des expatriés, il a expliqué : « Leur objectif, dans cette campagne contre la loi électorale, est d’affaiblir la représentation de la résistance et de ses partisans au Parlement, afin de leur permettre, comme ils l’imaginent, de contrôler la gestion du pays et de servir leurs propres intérêts étroits. »
En réponse aux aveux publics du président américain Donald Trump d’avoir collaboré avec l’ennemi sioniste dans le massacre des bipeurs perpétré en septembre 2024, il a assuré « qu’il est devenu impératif de condamner l’administration américaine et de remettre en question la crédibilité de ses déclarations d’amitié avec le Liban » « les États-Unis soutiennent et protègent le terrorisme sioniste et sont leurs complices dans l’agression contre le Liban. Ils ne dissimulent jamais leur parti pris envers l’ennemi ni leur défense de leurs projets expansionnistes dans la région. »

Samedi, l’ennemi israélien a poursuivi ses violations de la souveraineté libanaise et de l’accord de cessez-le-feu avec le Liban, notamment la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Dans la soirée, un drone israélien ennemi a ciblé une voiture à Doha Kafar Roummane, dans le district de Nabatiyeh au sud du Liban. Le ministère de la Santé a annoncé que quatre personnes sont tombées en martyrs et trois autres sont blessées.
L’armée d’occupation israélienne a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d’élite du Hezbollah. « Le terroriste était impliqué dans le transfert d’armes et dans les tentatives de reconstitution des infrastructures terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban », a indiqué l’armée, précisant que trois autres membres du groupe avaient également été tués. « Les activités de ces terroristes constituaient une menace pour l’État d’Israël et ses civils, ainsi qu’une violation des accords entre Israël et le Liban », a ajouté l’armée.
Dans la journée de samedi, des drones ennemis avaient ciblé la localité de Kafar Sir, également au sud du Liban, blessant une personne.
Jeudi, l’armée israélienne a mené un raid meurtrier dans le sud du Liban, poussant le président libanais, Joseph Aoun, à ordonner à l’armée de faire face à de telles incursions. Aoun avait appelé à des négociations avec « Israël » à la mi-octobre, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu à Gaza, parrainé par le président américain Donald Trump. Il l’a accusé vendredi de répondre à son offre de dialogue en intensifiant ses attaques.
L’émissaire américain, Tom Barrack, a de son côté exhorté samedi le Liban à engager des pourparlers directs avec « Israël », affirmant que si Beyrouth franchissait le pas, les Etats-Unis pourraient faire « pression sur Israël pour qu’il se montre raisonnable ».
Source: Al-Manar



