Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a dénoncé jeudi les accusations « usées » des Etats-Unis selon lesquelles Téhéran cherchait à produire une bombe nucléaire pour menacer la région et le monde.
« Les accusations usées des Etats-Unis ne peuvent cacher le fait qu’ils ont admis que l’Iran se conformait » aux termes de l’accord sur son programme nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances, a écrit M. Zarif sur Twitter.
L’Iran affirme que son programme est exclusivement destiné à des fins pacifiques mais il a signé avec six grandes puissances un accord restreignant pendant dix ans l’enrichissement d’uranium en échange d’une levée des sanctions.
La Maison Blanche a certifié mardi que l’Iran respectait ses engagements aux termes de l’accord négocié par l’ancien président Barack Obama. Mais le chef de la diplomatie américaine a estimé que cet accord n’était qu’une façon « d’acheter » le régime iranien et ne faisait que retarder le développement de son programme nucléaire.
L’accord nucléaire avec l’Iran « échoue à remplir l’objectif d’un Iran dénucléarisé », a déclaré mercredi le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson.
Selon lui, cet accord est né « de la même approche défaillante passée qui nous a amené jusqu’à la menace imminente actuelle venant de Corée du Nord ».
Son homologue iranien a réagi affirmant que le respect de l’accord par l’Iran avait contraint l’administration Trump « à remplir ses propres engagements ».
Trump n’a pas réitéré depuis sa prise de fonctions en janvier ses propos de campagne promettant de « déchirer » cet accord. Il a répété mi-février lors de sa première rencontre à la Maison Blanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu’il s’agissait de « l’un des pires » accords qu’il ait jamais vus, mais en se gardant d’en annoncer la remise en cause.
Tillerson a déclaré mardi avoir informé le Congrès américain du lancement d’une étude pour savoir si l’allègement des sanctions envers l’Iran prévu par l’accord nucléaire de 2015 correspondait à l’intérêt national des Etats-Unis.
Source: AFP