Un comité ministériel a approuvé dimanche un projet de loi controversé définissant l’entité sioniste comme le « foyer national du peuple juif » et retirant à l’arabe sa place de langue quasi-officielle.
« Les valeurs d’Israël comme état juif et démocratique seront fixées dans l’esprit des principes fondateurs d’Israël », précise le projet de loi.
Parmi les points les plus controversés, la loi prévoit notamment que l’hébreu est l’unique langue officielle de l’entité sioniste tandis, que l’arabe, parlé par 17,5% de la population, aura un « statut particulier » et que Jérusalem (occupée) est « la capitale unique » de d' »Israël ».
Selon le site de la Knesset, le Parlement israélien, l’hébreu et l’arabe ont été les langues officielles dans l’entité sioniste depuis l’usurpation de la Palestine et la création d’ « Israël » en 1948, sans qu’une loi ait été votée en ce sens.
« Israël » n’a pas de constitution mais des lois fondamentales.
Pour le député Avi Dichter, du Likoud, le parti du premier ministre Benjamin Netanyahu, ce projet de loi dont il est l’un des promoteurs est « le moyen de fixer dans la loi notre identité nationale tout en restant un Etat démocratique ».
Les adversaires de ce projet de loi, adopté par le gouvernement et qui prévoit de définir « Israël » comme « l’Etat national du peuple juif », estiment qu’il va à l’encontre de la démocratie, et institutionnalise les discriminations contre les minorités (Palestiniens vivant dans les territoires occupés en 1948).
Il a été dénoncé par le chef de la Liste arabe unifiée, le député Ayman Odeh, pour qui cette loi « bafoue les droits des minorités en nous transformant légalement en citoyens de seconde zone ».
Le projet de loi doit être présenté au Parlement pour être entériné.
Benjamin Netanyahu avait défendu en 2014 ce projet de loi destiné à renforcer le caractère « juif » de l’entité sioniste.
Source: Avec AFP