L’ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié aux mouvement d’Ansrullah , a affirmé que « le président Abed Rabbo Mansour Hadi et son gouvernement sont inacceptables » ajoutant que « tout dialogue avec l’Arabie saoudite ou avec les USA doit se tenir avec les représentants du peuple », selon la chaine satellitaire libanaise alMayadeen.
S’exprimant lors d’un discours à la réunion de son parti, le Congrès populaire général (CPG), dans la capitale yéménite Sanaa contrôlée par les Houthis, M.Saleh a assuré que « ceux qui se sont rendus à Riyad, ne retourneront pas au pays pour diriger ses affaires , jamais ils ne seront les dirigeants de ce pays tant qu’il y a du sang qui circule dans les veines du peuple ».
De même, le CPG a démenti les allégations diffusées par l’Agence de presse saoudienne selon lesquelles, le parti de Saleh est en désaccord avec le mouvement Ansarullah.
Interrogé par alMayadeen, le chef du département des médias du CPG, Tarek Shami a affirmé qu’ « Ali Abdallah Saleh n’a pas rencontré mardi les dirigeants du parti et que ce dernier était clair dans son dernier discours quand il a parlé de l’unité du destin entre le Congrès populaire et Ansarullah ».
M.Shami a affirmé que « Saleh a réitéré son refus de s’engager dans un dialogue avec l’Arabie Saoudite et l’Amérique sans Ansarullah » ajoutant que « ce que les médias saoudiens ont diffusé comme mensonges , s’inscrit dans le cadre des tentatives de division par l’Arabie Saoudite ».
M.Shami a ajouté que « les tentatives pour créer des conflits internes entre le Congrès et Ansarullah , n’ont pas réussi », soulignant que « les deux parties sont désireuses de renforcer la cohésion du front intérieur pour faire face à tous les défis ».
Cela dit, l’AFP a rapporté que « M.Saleh est prêt à négocier directement avec l’Arabie saoudite en vue d’un règlement dans son pays ravagé par la guerre depuis plus de deux ans ».
« Nous sommes disposés à aller à Riyad, à Khamis Mushit (sud du royaume saoudien), à Mascate (Oman) ou ailleurs pour un dialogue et une entente », a déclaré M. Saleh , selon l’AFP.
En réitérant son offre de dialogue, proposée à plusieurs reprises depuis l’intervention de l’Arabie saoudite en mars 2015 au Yémen à la tête d’une coalition militaire arabe, M. Saleh a souligné qu' »un tel dialogue se ferait exclusivement et directement avec les Saoudiens » toujours selon l’AFP.
Il a exclu toute médiation de l’émissaire de l’ONU pour le Yémen Ismaïl Ould cheikh Ahmed qui espère reprendre fin mai les négociations de paix interyéménites, au point de mort depuis leur suspension en août 2016.
Le médiateur se trouvait mercredi à Riyad pour des contacts avec les parties concernées par la crise yéménite, a indiqué à l’AFP le porte-parole du gouvernement yéménite à Riyad, Rajeh Badi.
« Nous ne négocierons ni par le biais de Ould Cheikh, ni de l’ONU (…). Nous engagerons le dialogue avec la partie concernée, en l’occurrence l’Arabie saoudite, qui dirige la coalition arabe », a dit M. Saleh.
« Nous n’avons d’autre choix que de dialoguer », a-t-il insisté, récusant toute légitimité au président Abd Rabbo Mansour Hadi, dont l’autorité est reconnue par la communauté internationale.
Source: Divers