L’État-major turc a élaboré un plan pour d’éventuelles opérations anti-terroristes dans la région, visant à contrer les attaques qui pourraient être perpétrées par des groupes armés kurdes en Syrie et en Irak, a annoncé l’agence de presse Anadolu.
Selon des sources militaires, les projets prévoient « une résistance décisive à toute attaque perpétrée par les bras armés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), à savoir PYD et YPG, en Syrie et en Irak».
Les entrepôts d’armes et de munitions sont réapprovisionnés, et des équipements militaires supplémentaires sont déployés dans les zones frontalières. Un certain nombre d’unités militaires sont aussi redéployées à la frontière turque avec l’Irak et la Syrie.
Le service de renseignement turc a organisé une surveillance en continu dans la zone frontalière faisant face aux territoires contrôlés par les forces de PYD et YPG dans le nord de l’Irak et de la Syrie. La surveillance est réalisée à partir des provinces de Hatay, Şanlıurfa et Mardin, ainsi que sur toute la frontière avec l’Irak.
Il est à noter que le programme a été lancé le 29 mars dans des camps d’entraînement, près de la frontière syro-turque. Les participants au programme reçoivent une formation sur le maniement de différents types d’armes. L’accent est mis sur la préparation physique.
Ankara considère que les combattants du YPG sont des terroristes liés au PKK. Dans ce contexte, la Turquie avait à plusieurs reprises critiqué Washington pour le fait que ce dernier arme les Kurdes syriens avec qui les États-Unis combattent conjointement l’organisation terroriste Daech.
Après que les affrontements armés entre la Turquie et le PKK ont repris en juillet 2015, le gouvernement turc a annoncé avoir neutralisé plus de 10 000 membres de cette organisation. Selon Ankara, sur cette période, les attaques des combattants kurdes ont coûté la vie à 900 militaires et 300 civils.
L’opération « Bouclier de l’Euphrate », lancée le 24 août dans le nord de la Syrie contre les djihadistes de Daech et les milices kurdes, a officiellement pris fin début avril.
Les autorités turques n’ont pas confirmé ces informations dans l’immédiat, mais le Président Recep Tayyip Erdogan a récemment affirmé que « Bouclier de l’Euphrate » aurait une « deuxième et une troisième étape », en Syrie et en Irak.
Source: Sputnik