L’ancien conseiller à la sécurité nationale irakienne Mouaffac Roubeihi a déclaré que le Premier ministre irakien Haidar al-Abadi n’est pas autorisé à renoncer au Hachd Chaabi, qui fait partie désormais des forces armées officielles, en vertu d’une loi votée par le Parlement.
Roubeihi commentait dans une interview accordée à l’agence de presse iranienne Tasnim, les informations selon lesquelles Abadi aurait fait des concessions au président américain lors de sa dernière visite à Washington. Des concessions liées au sort de cette formation paramilitaire qui a repris au groupe terroriste wahhabite Daech presque toutes les régions qu’il avait occupées depuis son offensive en juin 2014.
Pourtant, al-Abadi avait mis en garde le premier avril dernier contre toute tentative de porter atteinte au Hachd, menaçant « de la couper ».
Sur le rôle du commandant de la brigade al-Qods des Gardiens de la Révolution iranienne, Qassem Souleimani, Roubeihi a rappelé que « le frère Qassem Souleimani a soutenu l’opposition irakienne avant 2003 et a soutenu le nouvel Etat irakien entre 2003 et 2014 ».
« Lorsque le nouvel Etat irakien s’est retrouvé face à une menace existentielle en juin 2014, le frère Qassem Souleimani a accru son soutien au pays, et en 24 heures seulement, les armes et les conseillers iraniens sont arrivés à Bagdad. Il aurait même envoyé des combattants si nous l’avions demandé », a-t-il dit.
Et d’établir un parallèle entre l’aide de l’Iran et celle de Washington qui est venue « trois mois après la débâcle de juin 2014, via des raids aériens menés par les avions de la coalition internationale. Mais le soutien américain a coûté très cher. Ils ont réclamé un changement du gouvernement et du Premier ministre », en allusion à l’ancien Premier ministre Nouri el-Maliki.
Ayant rencontré Souleimani « plus d’une fois », Roubeihi a estimé que cet homme possède « un esprit de stratégie et de mobilisation à l’échelle mondiale».
Et de poursuivre : « L’esprit de l’Occident n’est pas en mesure de comprendre l’expérience iranienne, capable de produire des dizaines voire des millions de Qassem Souleimani. L’Occident est incapable de comprendre cette mentalité de reproduction de nombreux héros, grâce à la révolution iranienne et à la voie de la résistance dans la région », selon l’agence Tasnim News.
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