Les services de renseignements israéliens suivent de près les développements de la bataille au long de la frontière irako-syrienne, et craignent que l’Iran ne parvienne à établir un passage terrestre de Téhéran à Beyrouth, passant par l’Irak.
Selon un rapport publié par le journal Haaretz, « des milices chiites en Irak et en Syrie se déplacent vers les deux côtés de la frontière irako-syrienne, sous le commandement de l’Iran ».
« Si ces milices se rejoignent des deux bords et établissent une ligne bien contrôlée, l’Iran parviendra à mettre en place un passage terrestre sûr. Ce qui lui permettra de déplacer librement ses forces, ses armes et ses convois au régime de Bachar el-Assad mais aussi au Hezbollah au Liban, via l’Irak », souligne-t-on dans ce rapport.
Et d’ajouter : « Chasser Daech des frontières permet aux milices liées à l’Iran de prendre le contrôle de régions stratégiques dans la zone désertique située à l’ouest de Mossoul, et proche des frontières avec la Syrie ».
Dans ce contexte, le directeur général du ministère des affaires de renseignements israéliens a estimé que « la zone frontalière entre la Syrie et l’Irak est la plus importante dans la région actuellement. C’est là où sera décidée la conjoncture régionale ».
Selon lui, « l’Iran mène des contacts avec le régime d’Assad pour louer un port au nord Ouest de la Syrie, pour avoir accès à la Méditerranée ».
Les déclarations officielles israéliennes sur la Syrie portent surtout sur les événements qui ont lieu près du triangle frontalier « Israël »-Jordanie-Syrie. Les responsables sionistes s’attendent au retour successif des forces syriennes tout au long de la ligne d’armistice dans le plateau du Golan occupé.
Pour l’Entité sioniste, les événements cruciaux ont lieu à la frontière irako-syrienne, proche de la frontière jordanienne, parce que ces développements affecteront le régime d’Amman et par la suite la région toute entière.
Traduit par notre rédaction du site al-Akhbar
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